Melanie Myrand s'entraîne sur le P'tit Train du Nord en vue du marathon du 4 octobre prochain.

Un record en vue au Marathon P’tit Train du Nord

Par Journal-le-nord

Chronique course à pied – En collaboration avec le Marathon P’tit Train du Nord

En 2014, alors qu’elle était fiancée, Melanie Myrand s’était fixée deux objectifs avant de fonder une famille: Faire sa maîtrise et courir un marathon. Six ans plus tard, à la suite d’une progression fulgurante, elle se prépare à courir son sixième marathon à celui du P’tit Train du Nord, tentera de battre le record québécois et rêve des Jeux olympiques.

C’est en janvier 2020 que la marathonienne s’est fixée comme but d’établir un nouveau record féminin québécois au marathon, présentement détenu par Jacqueline Gareau depuis 1983 avec un temps de 2 h 29 minutes 28 secondes.

Une course à la fois

Initialement, la marathonienne tentait aussi de se qualifier pour les Jeux de Tokyo 2020, mais en début d’année, elle a choisi de changer de plan, alors que la compétition était très relevée et qu’elle était fatiguée et affaiblie par des blessures. « Je voulais faire ça pour moi », souligne-t-elle. Le report des Jeux a-t-il changé sa décision? Elle préfère plutôt viser Paris 2024, elle qui souhaite fonder sa famille entre temps. Toutefois, elle demeure réaliste et aborde la suite une course à la fois. « C’est certain que ce serait un rêve d’aller aux Jeux olympiques, mais on ne sait jamais ce qu’il peut arriver au niveau de la course à pied et on ne peut pas contrôler les autres athlètes. […] Je vais avoir 35 ans en octobre, je veux avoir une famille éventuellement et on ne sait jamais comment le corps va réagir après un  enfant », explique-t-elle.

Melanie Myrand devait prendre part au Marathon de Berlin en septembre qui a été annulé en raison de la Covid-19. Le Marathon P’tit Train du Nord qui demeure pour l’instant planifié et organisé de manière sécuritaire, s’est avéré une belle alternative pour la marathonienne. Celle-ci précise que sa proximité fait en sorte qu’elle n’aura pas à faire de quarantaine pour y prendre part, elle qui travaille aussi dans le réseau de la santé en tant qu’infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne.

Au front

L’athlète a donc travaillé en plein cœur de la crise, prêtant main-forte dans des résidences privées pour aînés (RPA) ou encore dans un hôtel hébergeant des personnes testées positives à la Covid-19 en Montérégie, tout en continuant ses suivis en médecine familiale par téléconsultation majoritairement. Pendant le confine-ment, Melanie Myrand parcourait une centaine de kilomètres par semaine afin de maintenir la forme. Depuis juillet, après avoir pris la décision de participer au marathon du 4 octobre, elle a commencé à augmenter les distances. Dans les premières semaines, elle courait environ 150 kilomètres hebdomadairement Elle est satisfaite de sa forme et de son progrès, indiquant que le repos accumulé pendant le confinement semble lui avoir été salutaire.

Elle aborde le marathon d’une manière très positive, peu importe le résultat qui en découlera. « Même si je
ne réussis  pas mon objectif en bas de 2 h 29 minutes 28 secondes, si je peux faire un record personnel, j’aurai su que je suis capable de faire une bonne performance malgré une période stressante et chamboulée. Et si ça ne va pas bien, je saurai que je n’ai pas eu la préparation idéale à la suite de ce que nous avons vécu »
, explique-t-elle. Elle conserve cette même mentalité pour la suite de son parcours. « Je prends chaque opportunité comme si c’était ma dernière. Chaque opportunité est spéciale, chaque marathon, est spécial. Si je peux me qualifier pour les olympiques éventuellement en continuant comme ça, ça arrivera. Sinon, j’ai quand même plein de belles expériences. »

Melanie Myrand en bref

Âge : 34 ans
Premier marathon : Montréal 2014 : 3 h 4 min.
Meilleure performance : Rotterdam 2019 : 2 h 33 min 20 sec.

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