Louis-Philippe Garnier en route vers son 82e marathon
Par Ève Ménard
-Chronique Marathon P’tit Train du Nord-
En octobre prochain sur le P’tit Train du Nord, Louis-Philippe Garnier courra son 82e marathon.
Techniquement, il en est à son 83e. Or, il dit ne pas compter son baptême de course dans son parcours. À l’époque, il avait 16 ans. Son frère voulait courir un marathon, alors il a décidé de se joindre à lui. Tous les deux ont finalement terminé le marathon de Montréal en plus de 4 heures, à la suite de quelques semaines d’entrainement.
Mode de vie
C’est seulement une dizaine d’années plus tard, alors qu’il a 25 ans, que Louis-Philippe se consacre plus sérieusement à la course à pied. À 27 ans, il débute les marathons. Depuis, il est allé un peu partout au Canada et aux États-Unis, comme à New York, à Boston et à Philadelphie, ainsi qu’au Mexique. La course à pied s’inscrivant maintenant dans son mode de vie, Louis- Philippe Garnier perçoit les compétitions comme étant un bonus à la poursuite de sa passion. « Quand on arrive sur le fil de départ, le plus difficile est fait », précise le coureur. « Un marathon, c’est émotif parce qu’il y a une longue préparation pour le faire. C’est une fin en soi, car on sait qu’on ne pourra pas en refaire un autre avant plusieurs mois. »
81 marathons sous les 3 heures
À une certaine époque, l’athlète de 56 ans pouvait faire jusqu’à 9 marathons par année. Mais il ne le conseille pas, ajoute-t-il en riant. Maintenant, son idéal est de 2 à 3 marathons par année lorsque les conditions le permettent. Louis-Philippe est bien à l’écoute de son corps et s’adapte en conséquence. « J’attends toujours d’être bien dans mon corps, puisque je ne veux pas simplement faire la distance, je veux aussi performer. » Cette mentalité lui aura permis de réaliser ses 81 marathons en moins de trois heures – un exploit tout à fait remarquable dont il est très fier.
Son volume d’entrainement varie d’une semaine à l’autre. Normalement, il s’entraîne six fois par semaine, majoritairement le matin, et court entre 300 et 400 km par mois. Même sa vie professionnelle gravite depuis longtemps autour de la course et il s’y concentre à temps plein depuis une dizaine d’années. Son travail principal consiste à mesurer officiellement les parcours de course pour Athlétisme Canada et d’en faire la certification. Il assiste aussi des organisateurs de course dans l’organisation d’évènements et fait du coaching.
C’est la deuxième fois que Louis-Philippe Garnier participe au Marathon P’tit Train du Nord. La première fois, c’était en 2018. Il avait alors réalisé un temps de 2h49 et terminé au 15e rang. « C’est un parcours extraordinaire! », note-t-il. Et aussi très rapide. Si le contexte et son corps le permettent, il tentera d’abaisser son résultat précédent.