Le fil du temps

Par Journal-le-nord

La belle histoire des Laurentides

Si connaître son histoire permet de choisir son avenir, imaginer cet avenir aide à le choisir. Alors projetons-nous en 2031 et posons notre regard sur le fil des événements qui auront suivi cet hiver 2021 et l’incroyable pandémie qui l’afflige.

Un regard sur le passé à venir

Il y a 10 ans, au cours de l’hiver 2021, je rédigeai une série de chroniques racontant l’histoire des Laurentides en suivant la trace des skieurs au fil des montagnes, lacs et rivières.

Dans ces montagnes, j’y suis toujours.  Et c’est depuis le point de vue qu’elles nous offrent que je me remémore les événements survenus au cours des dix années qui nous séparent maintenant de cette pandémie qui a affecté la planète entière en 2020 et 2021.

Une pandémie mondiale qui a rappelé l’importance des grands espaces naturels

Je m’en rappelle encore comme si c’était hier.  Le grand confinement. Le couvre-feu.  Et les vagues qui successivement repoussaient nos espoirs de revoir nos proches.

Je me rappelle aussi comment nous nous sentions choyés, ici, dans nos forêts et montagnes. À déambuler librement, malgré tout. Et comment nos voisins des villes enviaient nos grands espaces qui souvent ne pouvaient les accueillir comme nous l’aurions souhaité.

Quel grand soulagement ce fut lorsque nos portes s‘ouvrirent à nouveau et que nous pûmes recevoir parents, amis et visiteurs.

Un sentier centenaire renait pour la postérité

Un grand événement marqua aussi les esprits peu après le confinement et donna le ton à la décennie qui allait suivre.

C’est ainsi qu’en 2022, près de 90 ans après l’ouverture du tracé original, on assista à la réouverture du mythique sentier Maple Leaf de Saint-Faustin à Prévost.

Cet événement marqua notre imaginaire collectif et inspira un projet plus ambitieux encore. Événement qui montra à quel point les grands sentiers de ski des Laurentides nous unissent et nous définissent à la fois.

Un projet identitaire, rassembleur et inspirant

Face au besoin que nous avions de relancer notre économie, nos gouvernements lancèrent un appel à nous retrousser les manches. À cet appel, nous répondîmes.

Et quelle fierté nous aurons, l’an prochain, en 2032, lorsque nous célébrerons le centenaire de l’ouverture du sentier Maple Leaf.  Et l’achèvement du projet de plus de 10 ans que fut celui de reconstruire tous les autres grands sentiers de plein air permettant de relier à ski, à pied ou à vélo, les villages et centres de plein air de la région.  Et d’en assurer l’avenir à long terme.

Quel grand projet ce fut pour les Laurentides et pour le Québec. Ces grands sentiers patrimoniaux de ski furent d’abord reconnus au patrimoine immatériel du Québec.  Puis, d’une simple vision un peu idéaliste inspirée par le projet du sentier Maple Leaf et stimulée par le courage de certains élus municipaux, 15 grands sentiers nous ouvrent maintenant la voie à travers les montagnes et vallées des Laurentides.

Quel appui aussi des gouvernements, sans lequel rien n’aurait pu être.

Une générosité qui passe à la postérité

Deux autres événements particuliers marquèrent aussi les esprits même si leurs origines demeurent encore sujet à spéculation.

Le premier est désormais connu comme étant « l’espace Goupil » du nom inscrit sur une petite plaque de bronze qui orne l’un des accès à ce magnifique parc naturel en bordure du lac Rond de Sainte-Adèle et qui s’étend jusqu’à la montagne du Chantecler.

Le second correspond au corridor Jackson qui désigne cette grande bande naturelle et protégée reliant par ses sentiers les villes de Saint-Sauveur, Morin-Heights, Sainte-Adèle et Saint-Adolphe-d’Howard.

Les grands mécènes, amoureux des Laurentides, ont ainsi contribué eux aussi à cet effort collectif de relance de notre pays vers un avenir plus durable.

Le cœur de nos villages s’anime d’une humeur joyeuse et accueillante

Autour de ces grands sentiers, le cœur de nos villages s’est animé d’une énergie joyeuse. Marchands, restaurateurs et aubergistes célèbrent ces sportifs aussi affamés que joyeux qui côtoient maintenant artistes et flâneurs du dimanche venus de la ville pour profiter de cette dose d’air pur qui leur est plus que jamais accessible.

De mon côté, je reprends le chemin de la montagne pour poursuivre mes rêveries vagabondes. Accompagné cette fois de mes petits-enfants pour qui j’ai imaginé cette histoire.

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