(Photo : Gérard Coderre)
Pèlerins à Bet Giyorgis à Lalibela

Chronique d’un routard : Un Noël à Lalibela

Par Journal-le-nord

La fête du Leddet (Noël), l’une des plus importantes du calendrier religieux éthiopien, attire à Lalibela, appelée la Jérusalem noire, une foule de croyants.

Au Moyen Âge, on a sculpté à Lalibela, jadis une puissante cité, des églises, à même la montagne, uniques au monde qui en font à la fois le lieu le plus singulier et le plus sacré d’Éthiopie. Si certaines de ces églises sont adossées à la paroi rocheuse ou entièrement dégagées, le Bet Giyorgis en forme de croix et consacré à Saint-Georges est le plus spectaculaire. Ces églises ne sont pas seulement d’extra-ordinaires monuments archéologiques, mais des lieux de culte toujours actifs d’une religion originale et unique au monde.

Célébrations entourant la fête de Noël à Bet Mariam. Photo : Gérard Coderre

C’est à Lalibela, l’un des plus importants sites du monde chrétien, que l’on célèbre avec le plus de ferveur le Leddet, le Noël orthodoxe éthiopien, qui a lieu dans le calendrier éthiopien une dizaine de jours après le 25 décembre.

Les pèlerins, vêtus de leur chama blanc et munis d’un bâton pour faciliter la marche sur des sentiers difficiles, arrivent de partout en Éthiopie quelques jours avant la fête. Voyageant avec un baluchon, ils s’installent aux abords de ces églises pour y dormir à la belle étoile. Pendant les jours précédant la fête de Noël, ils vont d’une église à l’autre, comme sur un chemin de Compostelle.

Fêtards à Bet Mariam à Lalibela. Photo : Gérard Coderre

La veille de Noël, les milliers de pèlerins se donnent rendez-vous près de Bet Mariam, l’église dédiée à la Vierge Marie. L’endroit est restreint et seuls quelques privilégiés pourront vivre cette nuit de chants et de prières en direct. Des haut-parleurs permettront toutefois à la multitude de pèlerins d’y participer à la belle étoile. Emmitouflés dans leur chama blanc pour survivre à la nuit froide, nombreux sont ceux qui passeront la nuit debout une chandelle à la main en faisant écho aux prières en provenance de Bet Mariam. D’autres, enroulés dans leur chama comme des momies, dormiront une partie de la nuit alors que d’autres viendront se joindre aux milliers de gens déjà sur place pour cette nuit de prières qui s’étirera jusqu’au lever du jour. Après la messe qui met fin aux célébrations liturgiques, les pèlerins poursuivront leur virée des églises avant de prendre le chemin du retour à la maison.

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