Chronique d’un routard : Le Nouvel An chinois
Par Journal-le-nord
Autrefois tête de pont des puissances coloniales pendant la guerre de l’Opium, sorte de ville européenne en pleine Chine, Shanghai est aujourd’hui le premier centre industriel du pays et l’une des plus grandes villes du monde.
C’est le plus important port de Chine, comme la tête d’un dragon dont le fleuve Yangzi, navigable sur 5 000 kilomètres, serait le corps. Les contacts avec les étrangers étant fort nombreux en raison de ses activités portuaires, Shanghai a, de fait, en raison de sa position stratégique, toujours eu une personnalité un peu particulière. Aujourd’hui, la ville est synonyme de commerce et est à l’image de cette nouvelle Chine qui émerge et de cet exode massif vers les villes. C’est la grande métropole de la Chine et un pôle d’attraction certain pour de nombreux Chinois en quête d’une vie meilleure.
La grande fête du Nouvel An, certainement la plus importante de l’année pour les Chinois, est un moment privilégié pour revoir ses proches, retrouver ses racines, exhiber les dragons de papier multicolores dans les rues et échanger ses meilleurs vœux de prospérité et les lai see, ces enveloppes rouges portant le caractère chinois désignant la chance, que l’on remet aux enfants certes, mais également aux adultes pour services rendus au cours de la dernière année. Les rues et centres commerciaux ornés de milliers de lanternes et de décorations de toutes sortes deviennent des attraits touristiques.
Si, lors des fêtes du Nouvel An, le temps s’arrête à Shanghai, c’est pour mieux relancer ses activitiés, car, sitôt la fête terminée, Shanghai redevient une mégalopole où l’on brasse des affaires et où se côtoient édifices futuristes, immeubles à bureaux et marchés de rue colorés fréquentés par des gens d’affaires et des artisans de toutes sortes.
Des jours avant et des jours après la fête du Nouvel An, les aéroports et les gares ferroviaires sont prises d’assaut, Ce sont des milliers, voire des dizaines de milliers de passagers qui vont et viennent dans toutes les directions par vagues successives. Jour de fête ou non, il faut souvent jouer du coude ne serait-ce que pour se frayer un chemin dans la cohue lorsqu’on choisit de découvrir la Chine à la chinoise. Sur l’avenue Nanjing à Shanghai, c’est toujours une mer humaine où ce sont les piétons qui forment les embouteillages. Le Nouvel An chinois, l’année du buffle, sera célébré le 12 février 2021.