À chacun sa drogue

Par Journal-le-nord

À chaque génération sa drogue. Héroïne, cocaïne, ecstasy, crystal meth se sont succédées et parfois mélangées au fil des décennies. Aujourd’hui, ce sont les opioïdes qui font des ravages. Sans oublier les indémodables : alcool, cannabis et médicaments de toutes sortes. Mais il n’y a pas seulement plus de produits à avaler, à sniffer ou à s’injecter, il faut compter maintenant avec l’addiction aux réseaux sociaux. On sait que des plateformes comme Facebook et Twitter, par exemple, ont été conçues pour produire plus d’ocytocine et de dopamine dans le cerveau. Et les nouveaux « pushers » s’appellent influenceurs.

Black Mirror

Parlant d’accoutumance à des sites Web, Netflix a la cote et comptent de plus en plus d’adeptes. Cette plateforme de films et de séries télévisées sans publicité, où l’on peut s’adonner à du « binge-watching » (visionnement en rafale) jour et nuit, a néanmoins produit une excellente série sur les dérives de la technologie : « Black Mirror ». Dans un épisode de la 5e saison sortie récemment, on voit un personnage prendre en otage un employé d’un géant de la techno, tel que Facebook. Pour le relâcher, celui-ci demande simplement de pouvoir parler au pdg et créateur de cette entreprise, disons quelqu’un comme Mark Zuckerberg. Lorsque le preneur d’otage arrive finalement à joindre le pdg par téléphone, il lui exprime sa souffrance d’avoir perdu sa fiancée lors d’un accident de voiture, alors qu’il conduisait. Il avait entendu la clochette de son cellulaire lui annonçant que quelqu’un avait posté un message sur son compte et l’avait regardé, perdant ainsi la maîtrise de son véhicule. « La personne que j’aimais le plus au monde est morte à cause de la photo d’un chien », dira-t-il. Le pdg lui répond que sa création lui a échappée. Assez percutant comme message…

Les drogues « saines »

Les problèmes d’addiction sont sérieux. Et l’issue en est parfois fatale. Ceci dit, l’usage des drogues est universel et s’est produit à toutes les époques et dans toutes les civilisations. Donc, pas de quoi se culpabiliser si l’on ne peut se priver de nos petits plaisirs. Mais si l’humain ne peut pas se passer de drogue, pourquoi ne pas remplacer les produits nocifs et destructeurs par des drogues « saines » ? Prenons, par exemple, les activités qui procurent des endorphines, comme la course à pied et tout sport qui demande un effort physique soutenu. Et si l’on veut faire vibrer ses neurones et connaître d’autres dimensions de la réalité, rien de mieux que la méditation! Dans le rayon alimentaire, on peut se bourrer de pain sans gluten, sans aucun effet indésirable. Ça vaut aussi pour les glaces faites à partir de lait de coco et édulcorées au sirop d’agave. Et, entre nous, le chocolat noir, c’est dur à battre!

Avec ces pratiques et ces produits moins dommageables pour la santé, c’est davantage le plaisir et la joie qui nous motivent. On a moins l’impression à la merci d’une substance qui nous domine et « enchaîné » à elle, en quelque sorte. Et évidemment, on ne ressent ni culpabilité ni malaise après avoir consommé.

Rien ne vaut la paix de l’esprit et le bien-être physique. Voilà deux « drogues » dont je ne me passerais plus!

Joëlle Currat
redaction@journalacces.ca

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