Ce que le PM Legault ne dit pas

Par Mimi Legault

Je suis toujours surprise par la réaction de certaines gens durant cette période de pandémie. Étonnée par la fragilité de l’Humain, par son manque de jugement, par son inhabilité à peser les conséquences de ses gestes. On traverse tous la même tempête, le même brouillard, la même crise. Ceux qui refusent d’obéir aux demandes du gouvernement ne se lassent pas de chialer contre nos élus. J’ai une question pour vous : croyez-vous sincèrement que le PM Legault se lève chaque matin en se demandant ce qu’il ferait bien pour écoeurer le peuple québécois?

Lors d’une manifestation contre les demandes sanitaires du gouvernement, un habitant de Terrebonne disait que le fait qu’il pouvait demeurer à l’extérieur dans sa ville jusqu’à 21h30 et pas à Montréal ça n’avait aucun sens. D’abord, on a tous eu probablement le réflexe de lui répondre qu’il n’avait qu’à rester chez lui. Mais aussi, je lui dirai que tout a une limite; qu’il faut bien trancher. Un soir tu as 59 ans et le lendemain, t’en as 60. Que sur la route, tu puisses rouler 90 km/heure et à peine plus loin, ça devient 30 km/heure.

Des fois, je me pose cette question : comment font les Legault-Arruda-Dubé pour garder leur calme face à des questions de certains journalistes aussi légères que sottes ou aux commentaires insipides des gens de l’opposition?

À la place de monsieur Legault, je me lèverais et leur offrirais ma chaise pour quelques jours : venez mes petits fins finauds, je vous cède mon siège.

Peut-être ferez-vous mieux? C’est comme rien, ils doivent boire trois ou quatre tasses de camomille par jour. Ce ne sont pas nos élus qui jouent au yo-yo, mais plutôt ce maudit virus qui revient toujours plus fort. C’est plutôt le gouvernement qui se doit de s’ajuster à chaque variant.

Et puis, si monsieur Legault ne le dit pas franchement, je vais le faire à sa place. Si, et je dis bien si, nous n’avions pas tant de désobéissance de la part de certains, nous serions des champions face à la COVID. Mais non! Tenez, à Pâques, des gens que je connaissais (plus d’un) ont reçu toute leur famille. Sans doute y a-t-il un certain plaisir à ne pas faire les choses dans les règles. On n’en peut plus…ont-ils donné comme raison. Peut-être. Je puis comprendre. Mais c’est exactement ce que la COVID-19 désire : venez à moi, j’aime les foules, embrassez-vous, oubliez le vaccin. Je finirai bien par vous avoir.

Ou bien, on obtempère aux demandes ou on ferme sa gueule. Mais désobéir et chialer qu’on n’en peut plus, ce sont deux choses. Moi aussi je ne suis plus capable. Plus capable d’entendre les critiqueux d’estrade. Avec eux, tout vire au chacun pour soi.

Et si on formait une chaîne humaine en se disant que le confinement, même si c’est long, ça reste tem-po-rai-re. C’est Charles Darwin qui a dit que ce n’était pas les plus gros, les plus brillants ou les meilleurs qui vont survivre, mais ceux qui savent s’adapter le plus rapidement. La belle saison se pointe le bout du nez, profitez-en. Tous les matins en se levant, on devrait jouir de ce nouveau 24 heures et se dire, yessss je ne suis pas mort ou morte.

Personne n’a de boule de cristal. On se la joue au jour le jour. Il n’y a pas un chrétien qui s’attendait à une pandémie. Et ce foutu virus est devenu le premier prédateur de l’humain. C’est vrai que c’est long et je ne vois pas d’horizon tout à fait bleu pour le moment. Des fois, il nous arrive des pépins, mais c’est rarement le même alors qu’avec la COVID-19, on n’entend que ça à la radio, à la télé aux infos, dans les journaux. Me semble que changer de souci nous ferait autant de bien que prendre des vacances…

Il y a bien des façons de partir des vacances. Comme le disait si bien Paul Auster : le plaisir de manger et de boire, de prolonger son temps dans un bon bain chaud, de dormir une heure de plus, de lever le visage vers le soleil par un doux après-midi de fin de printemps et de sentir la chaleur s’installer sur notre peau… Salut Galarneau!

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