Quelque 150 personnes contestent la libération de Guy Turcotte

Par Lpbw

JUSTICE. Environ 150 personnes ont manifesté à Saint-Jérôme dimanche après-midi pour contester la libération de Guy Turcotte, dans l’attente de son deuxième procès pour le meurtre de ses deux enfants.

Partis du stationnement du palais de justice, les manifestants, escortés par quatre patrouilles de police, ont marché jusqu’au centre-ville en scandant des slogans contre le système de justice. Quelques personnes marchaient avec des pancartes à la main

« Réformons le système de l’injustice du Québec», «Que M.Turcotte se rende plus utile à l’intérieur des murs qu’il a choisi d’ériger autour de lui», «Justice défaillante», pouvait-on lire sur certaines d’entre elles.

L’organisatrice d’une manifestation semblable à Montréal samedi, Line Lafleur, tenait à ajouter sa voix à celle des manifestants.

« Il faut faire en sorte qu’un crime comme celui de Guy Turcotte ne se reproduise plus. Que la défense de la folie passagère ne puisse plus s’appliquer pour un tel crime», souligne celle qui croit que certains articles de la loi doivent être modifiés.

« Il y avait une faille dans la loi et l’avocat de Guy Turcotte en a profité», estime Mme Lafleur.

Comme tous les manifestants, celle-ci trouve insensé que l’ex-cardiologue de Saint-Jérôme ait été libéré dans l’attente de son procès.

« Tout me révolte dans cette histoire: la façon qu’il a commis son crime, le verdict, sa libération…»

À la défense des enfants violentés

L’organisatrice de la manifestation pacifique à Saint-Jérôme, Manon Mercury, s’est sentie interpellée par cette triste histoire puisqu’elle a elle-même été victime de violence lorsqu’elle était enfant.

«Je le fais pour tous les enfants qui ont été victimes de violence. Avec la tenue de cet événement, je boucle la boucle, en quelque sorte», affirme-t-elle.

Rappelons que le 12 septembre dernier, le juge André Vincent a pris la décision de libérer Guy Turcotte jugeant qu’il ne représentait plus un danger pour lui-même, pour son ex-conjointe Isabelle Gaston et pour la société en général. Il lui avait par contre imposé plusieurs conditions à respecter pour conserver sa liberté.

La Couronne conteste la décision

Vendredi, la Couronne a demandé que la décision de libérer Guy Turcotte dans l’attente de son nouveau procès soit révisée afin que l’on ordonne sa détention. La Couronne estime que le juge André Vincent a erré notamment «dans son interprétation du critère de la nécessité de ne pas miner la confiance du public envers l’administration de la justice».

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