Procès Turcotte: «nous ne sommes pas à CSI»

Par France Poirier

PLAIDOIRIES. Parlant du témoignage du Dr André Bourgault, pathologiste, des rapports d’autopsie et de la distribution des plaies sur les corps des deux jeunes victimes, Me Poupart a souligné «on est dans la vraie vie, la vraie science, pas dans la fantasmagorie télévisuelle», faisant référence à l’émission CSI.

C’est l’un des exemples que l’avocat de la défense a tenu à faire valoir au jury. Il souligne qu’il aurait fallu que le pathologiste aille sur la scène de crime pour pouvoir donner plus de précision quant à l’heure des décès des enfants.

Puis, Me Poupart est revenu sur la tache brune sur un drap qui a fait l’objet d’une expertise six ans plus tard. «Il y avait dans la chambre principale des objets, des substances biologiques en quantité importante. La projection de sang est importante, mais le reste aussi qui n’a pas fait l’objet d’expertise. La tache brune restera un mystère, les plaques de vomis qui n’ont pas été conservées de manière à être préservées. On aurait eu des réponses que l’on n’aura pas», a-t-il souligné aux membres du jury attentifs.

«Un cataclysme émotif»

L’avocat a fait un retour sur le témoignage de l’expert en biologie judiciaire, François Julien, qui s’est présenté sur la scène de crime, à la demande de l’enquêteur, afin de faire la reconstitution. «Il est évident qu’il s’était passé un cataclysme émotif, tout concorde à cela. Si j’étais la poursuite, je m’appuierais sur ce témoignage. C’était un carnage, 46 coups de couteau. On peut admettre ce que François Julien a dit dans son témoignage. La question n’est pas là. Vous aurez à trouver le mystère de la santé mentale de celui qui a fait ça», a lancé Me Poupart aux jurés.

«C’était un bon père»

«Guy Turcotte était un bon père qui aurait voulu être un bon mari et était un maudit bon médecin. Rappelez-vous en lorsque vous prendrez votre décision», a souligné l’avocat. Il poursuit: «il a enlevé la vie aux êtres qui étaient les plus chers, ce n’est certainement pas parce qu’il avait toute sa tête».

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