Élection fédérale 2019 : La parole aux candidats (3)
Par Journal-le-nord
Durant trois semaines, nous offrons l’occasion aux candidats de s’exprimer sur une question choisie par l’équipe de rédaction.
Comme gouvernement, que pensez-vous faire pour contribuer à résorber la pénurie de main d’œuvre?
Les candidats de la circonscription Rivière-du-Nord
Rhéal Fortin, Bloc Québécois
Les entreprises sont contraintes de réduire leurs activités, voire à fermer leurs portes, par manque de personnel. Le Bloc Québécois propose une série de mesures concrètes pour venir en aide à notre économie dont :
• Réduire les taux d’imposition pour les heures supplémentaires travaillées.
• Réduire les taux d’imposition pour les aînés qui demeurent ou retournent au travail.
• Mettre en place un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés qui s’installent en région.
• Mettre en place un programme de garanties de prêts pour les entreprises qui veulent se tourner vers l’automatisation.
• Faciliter l’accès aux travailleurs étrangers temporaires en transférant la responsabilité du programme d’Ottawa à Québec.
• Appuyer le Québec dans ses efforts de régionaliser l’immigration, notamment en permettant d’imposer des conditions à l’octroi de la résidence permanente.
• Élaborer des incitatifs à l’embauche de travailleurs autochtones, en collaboration avec les Premières Nations.
www.blocquebecois.org/depute-rheal-fortin/
Sylvie Fréchette, Parti Conservateur
Présentement au Québec et partout à travers le Canada, une importante pénurie de main-d’œuvre qualifiée se fait ressentir et nous avons la ferme intention d’y remédier avec des programmes de formations et un régime d’immigration souple. Le Québec est le mieux placé pour comprendre les réels besoins de main-d’œuvre qui se font sentir au sein des entreprises locales et des milieux agricoles de son territoire. Un nouveau gouvernement conservateur va travailler de concert avec les provinces afin de mieux arrimer les études postsecondaires aux besoins du marché du travail. Nous souhaitons également améliorer les données sur le marché du travail afin de mieux comprendre les domaines où les étudiants peuvent réussir. Nous continuerons aussi d’assurer toute la marge de manœuvre requise pour accueillir le nombre de personnes dont il est nécessaire pour développer l’économie. Nous allons également examiner le programme des travailleurs étrangers temporaires pour nous assurer que le secteur agricole aura accès à une main-d’œuvre qualifiée du monde entier afin de pourvoir les postes vacants et d’atteindre nos objectifs d’exportation.
www.conservateur.ca/team-member/Sylvie-Frechette/
Florence Gagnon, Parti Libéral
Depuis 2015, la bonne tenue de notre économie a permis la création de plus d’un million d’emploi, dont près du quart au Québec. Avec cette croissance, nous avons investi dans l’embauche de nouveaux employés pour traiter les demandes reliées au Programme des travailleurs étrangers temporaires afin de réduire les délais et faciliter la vie de nos entrepreneurs. Nous avons récemment investi pour la formation de la main-d’œuvre, dans le cadre d’une entente bilatérale avec le gouvernement du Québec afin d’améliorer la formation préapprentissage.
Nous misons aussi sur une fiscalité concurrentielle qui ne pénalise pas les employés au niveau du revenu de pension, notamment pour les retraités qui souhaitent réintégrer le marché du travail à temps partiel.
Dans le cadre de la stratégie emploi-jeunesse, nous proposons dans le budget de 2019 de créer jusqu’à 84 000 nouveaux stages pratiques par année, un investissement de $798 millions sur 5 ans.
Joey Leckman, Parti Vert
Le problème de pénurie de main d’œuvre est en fait un problème de conditions de travail. Lorsque les conditions de travail sont bonnes, on ne tarde pas à trouver des employés! Le Parti vert du Canada a les travailleurs au cœur de sa plateforme et on planifie de mettre en place des mesures pour améliorer les conditions de travail des employés tout en assurant les pensions pour lesquelles ils ont travaillé durant toute leur vie. De plus, une éducation gratuite pour tous permettrait à plusieurs employés de mettre à niveau leur compétence pour combler certains emplois spécifiques qui demandent des qualifications à jour. Par ailleurs, nous devons devenir des pionniers dans l’intelligence artificielle pour que certains emplois moins désirables puissent être remplacés par des robots. Finalement, notre plan Mission possible pour la transition énergétique implique que plusieurs travailleurs seront formés pour travailler à rendre nos maisons plus écoénergétiques, nos transports moins polluants et notre environnement plus sain.
www.greenparty.ca/fr/content/2-federal-council-vice-president-french-joey-leckman
Normand Michaud, Parti populaire
La pénurie de main d’œuvre est un sujet récurrent dans les médias depuis quelques années et le Parti populaire du Canada a une approche qui se distingue par rapport aux autres organisations politiques pour pallier à ce défi. Contrairement aux autres parties, nous misons d’abord sur la qualité, plutôt que sur la quantité d’immigrants pour venir combler nos postes vacants. Cette année, le Canada aura accueilli environ 340 000 immigrants. De ce nombre, seulement 26% de l’immigration est de nature économique et la balance provient du programme de réunification des familles et des demandes provenant de « réfugiés ».
Notre plan consiste d’abord à réduire le nombre d’immigrants admit à un nombre se situant entre 100 000 et 150 000 selon les besoins du marché. Parallèlement, nous allons augmenter la proportion d’immigrants économique à 66% afin de répondre plus adéquatement au marché de l’emploi canadien.
Le comté Rivière du Nord doit se doter d’un député qui demeure dans le comté et qui souhaite vraiment faire avancer le développement économique de la région. Je vote Normand Michaud pour Rivière du Nord.
Myriam Ouellette, NPD
Afin de nous assurer que le Québec bénéficie au maximum de l’immigration pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre, nous nous engageons à devenir un partenaire dans l’intégration et la francisation des personnes qui s’établissent ici. Nous promettons de travailler de concert avec le gouvernement provincial afin de sensibiliser et encourager les nouveaux arrivants à s’établir en région.
Nous investirons de façon importante dans la formation professionnelle et augmenterons le soutien aux groupes traditionnellement sous-employés.
Nous désirons collaborer avec la province pour faire en sorte que les citoyens aient accès à l’éducation permanente. Pour cela, nous modifierons les règles de l’assurance-emploi pour permettre aux gens de quitter leur emploi pour aller étudier et être admissibles aux prestations de cette dernière. Aussi nous comptons élargir les possibilités de formation s’offrant à ces derniers en créant un fond de développement et d’intégration des travailleurs et travailleuses.
Les candidats de la circonscription de Mirabel
François Desrochers, Parti Conservateur
Le Parti Conservateur prend très au sérieux la pénurie de main d’œuvre au Canada. Nos politiques visent un retour rapide des chômeurs sur le marché du travail et la facilitation des embauches des travailleurs immigrants en agriculture.
Les Canadiens devraient être les premiers à avoir accès aux emplois au Canada. Le meilleur remède au chômage est la création d’emplois. L’objectif de la refonte de l’assurance-emploi est de faciliter le retour au travail des chômeurs en les aidant à trouver un emploi. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement améliorera le Guichet-emploi pour assurer une meilleure alerte et communication entre les offres d’emploi et les chercheurs d’emplois.
Le Programme des travailleurs étrangers temporaires vise à répondre aussi aux pénuries de main-d’œuvre. Les conservateurs savent que les programmes doivent être flexibles et tenir comptedes réalités sur le terrain, tout en cherchant des façons de jumeler les gens et les emplois disponibles.
www.conservateur.ca/team-member/ francois-desrochers/
Simon Marcil, Bloc Québécois
La pénurie de main d’œuvre est un réel problème au Québec, notamment dans la région des Basses-Laurentides où les secteurs industriel et commercial se développent rapidement. La situation de plein emploi semble en apparence un joli problème, mais limite la croissance de nos entreprises. Le Bloc Québécois souhaite travailler afin de mettre en place des mesures concrètes. Réduire les taux d’imposition pour les heures supplémentaires travaillées. Réduire les taux d’imposition pour les aînés qui demeurent ou retournent au travail. Mettre en place d’un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés qui s’installent en région.
Aussi, mettre en place un programme de garanties de prêts pour les entreprises qui veulent se tourner vers l’automatisation. Faciliter l’accès aux travailleurs étrangers temporaires en transférant la responsabilité du programme d’Ottawa à Québec. Finalement, appuyer le Québec dans ses efforts de régionaliser l’immigration, notamment en permettant d’imposer des conditions à l’octroi de la résidence permanente.
www.blocquebecois.org/depute-simon-marcil/
Christian Montpetit, Parti populaire
Le Parti Populaire du Canada a pour objectif de réduire le seuil d’immigration par une réduction massive du nombre de réfugié admis au Canada. Cette opération aura pour but de favoriser une immigration économique active qui pourra combler les postes vacants de façon permanente et ce, dès leur arrivée au pays.
Le PPC propose aussi d’ouvrir les frontières commerciales ce qui permettra de favoriser la reconnaissance de compétence au niveau national. Cette action aura pour effet de combler une partie de la demande croissante de main d’œuvre spécialisée.
Dans le même ordre d’idées, un gouvernement PPC prévoit une diminution graduelle du niveau de taxation des entreprises de 15% à 10% permettant à celles-ci d’économiser des sommes importantes qui offrira la possibilité de réinvestir afin de moderniser leurs équipements et par le fait même augmenter leur rendement, stimuler leur croissance et offrir de meilleures condition salariales aux employés.
Anne-Marie Saint-Germain, NPD
Le NPD propose de mettre en place des subventions salariales pour que des employés d’expérience, qui possèdent une mémoire en entreprise qui ne s’apprend pas dans un manuel ou sur les bancs d’école, puissent faire du mentorat avec les nouveaux employés. Du côté de l’immigration, il faut absolument alléger la lourdeur administrative et les délais de traitement des demandes pour les travailleurs étrangers, particulièrement dans le monde agricole. Également, à propos des travailleurs issus de l’immigration, il faudrait que des organismes communautaires puissent les accompagner dans leur intégration ici (formulaires d’immigration, suivis avec les différents ministères, adaptation familiale, recherche de logements, etc.). Parce que l’intégration, ce n’est pas que l’affaire de l’employeur et ceux-ci se sentent parfois démunis devant l’ampleur de la tâche pour accompagner ces nouveaux employés.
Finalement, nous devons aider les immigrant.es à contribuer à l’économie en améliorant la reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Julie Tremblay, Parti Vert
Main d’œuvre étrangère, retraités et personnes différentes; nous avons besoin de vous.
En effet, dans un premier temps, il est essentiel de pouvoir compter sur la main-d’œuvre étrangère pour combler nos postes vacants. L’immigration, dont nous sommes presque tous issus, doit continuer d’être un vecteur à notre économie. Pour ce faire, nos règles entourant la reconnaissance des acquis et les mesures sociales visant à faciliter l’intégration et l’apprentissage du français, doivent être revues pour rendre le processus plus efficace et respectueux.
Aussi, nous devons réduire les impacts fiscaux qui pèsent sur les retraités qui veulent réinsérer le milieu du travail à temps plein ou partiel.
Finalement, nos mesures pour encourager la formation spécialisée et l’intégration de personnes ayant des déficits intellectuels et/ou physiques sont aussi des outils qui permettront aux employeurs d’avoir accès à une main-d’œuvre motivée et compétente.
www.greenparty.ca/fr/riding/2013-24048
Karl Trudel, Parti Libéral
Depuis 2015, il s’est créé plus d’un million d’emplois et le chômage est à un niveau historiquement bas. Mais la pénurie de main-d’œuvre dans les Basses-Laurentides constitue une menace pour nos services et notre économie. Il faut s’assurer qu’il soit plus facile pour les travailleurs qui s’établissent ici de travailler ici, de manière à attirer les talents ici. Ma priorité est de créer des emplois payants ici et de favoriser la mobilité durable, à l’aide de navettes par exemple, pour permettre d’améliorer la qualité de vie des travailleurs en passant moins de temps dans le trafic. Nous augmenterons de façon modérée et responsable l’immigration en accueillant des personnes hautement qualifiées qui peuvent contribuer à notre économie. Nous établirons un nouveau Programme des candidats municipaux permettant aux villes, aux chambres de commerce et aux syndicats de parrainer directement des immigrants hautement qualifiés pour palier à la pénurie de main-d’œuvre.