(Photo : Lucien Lisabelle)
Des panneaux permettent aux visiteurs de découvrir une partie de la réserve du musée.

Une nouvelle application pour découvrir les oeuvres du MAC LAU

Par Simon Cordeau

Le Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU) lance une application numérique pour mettre en valeur son exposition Quand la collection prédit l’avenir. Entrevue avec Karina Newcombe, adjointe aux directions et chargée de projet.

Dans la grande salle d’exposition du MAC LAU, des panneaux peuvent être tirés pour révéler des œuvres jusqu’alors cachées. Il s’agit de l’exposition permanente Quand la collection prédit l’avenir : une partie de la réserve du musée, rendue accessible aux visiteurs. Cependant, l’aménagement ne permet pas de donner beaucoup d’information.

« Il n’y avait pas vraiment de médiation disponible, à part un petit fascicule. Comme ces œuvres sont présentes dans toutes nos expositions, ajouter des outils de médiation physiques rendrait la salle trop chargée. Une application numérique permet de transmettre beaucoup plus d’information et de contenu », explique Mme Newcombe.

Deux parcours, au rythme de chaque visiteur

L’application permet d’explorer les œuvres de deux façons. « Le premier parcours est narratif. Il fait découvrir la réserve ouverte un peu comme un livre dont vous êtes le héros. Les différents contenus sont organisés avec un chemin principal et des compléments. Le visiteur est libre de suivre seulement le chemin assigné, du début à la fin, ou d’aller chercher plus d’information », illustre Mme Newcombe.

Le second parcours présente le même contenu, mais en libre choix. « Il n’y a pas d’enchaînement. C’est vraiment la personne qui décide que telle œuvre ou tel artiste est intéressant, et qui suit le contenu dans le désordre. »

L’interactivité permet aux visiteurs de découvrir l’exposition à leur rythme. « C’est un outil de médiation autonome. À l’accueil, on va expliquer le fonctionnement, mais c’est facile d’utilisation. » Des tablettes seront aussi prêtées à ceux qui n’ont pas d’appareil mobile.

Dans cette exposition, 18 artistes sont mis de l’avant, dont Derouin, Riopelle, Baxter et Pellan. « Ce sont tous des artistes qui ont appuyé le musée, alors que c’était encore une galerie d’art, pour que ça devienne un musée. Et ils ont tous un lien avec les Laurentides. »

Nouvelles expositions

Le MAC LAU inaugure également deux nouvelles expositions cet automne. D’abord, des œuvres invisibles ont été peintes sur les tuiles du plafond suspendu de la grande salle. Une lumière noire (black light) permet de les révéler. Ces œuvres fantomatiques sont mises à l’honneur jusqu’au 24 octobre, mais resteront dissimulées dans la salle d’exposition pour des années à venir.

Ensuite, les visiteurs pourront explorer les débuts du musée avec une exposition de ses archives, des premières oeuvres qu’elle a acquises, de documents administratifs, etc. En 2019, une exposition semblable avait été montée, présentant pêle-mêle ces artéfacts afin de refaire la généalogie de la collection du musée. « Cette fois, la sélection a été refaite pour cibler des moments précis, pour nous guider vers le futur de la collection et pour revoir notre politique d’acquisition », explique Mme Newcombe. Cette exposition demeurera pour au moins 5 ans, même si elle pourra vivre quelques transformations au fil du temps.

Dans l’avenir, du contenu sur ces autres expositions permanentes pourra être ajouté à l’application. « À termes, il serait même possible d’inclure les expositions temporaires, mais nous ne sommes pas rendus là. C’est beaucoup de travail. »

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