Un café avec Guylaine !
Par France Poirier
Guylaine Guay nous donne rendez-vous chez Fougères, le café des possibles à Saint-Jérôme, un endroit qu’elle affectionne particulièrement. « C’est mon bureau ici, j’y fais toutes mes rencontres. J’adore ça », nous dit-elle d’entrée de jeu.
Guylaine Guay connait-elle bien son Saint-Jérôme? Visionnez notre capsule pour le savoir!
Elle s’est installée avec sa famille à Saint-Jérôme à l’été 2022. « On voulait sortir de Montréal pour acheter un duplex. Mon mari et moi vivons en bas avec mon fils Clovis et l’aîné Léo vit en haut. C’était le but. Nous voulions vivre dans les Laurentides. C’est une promesse que j’avais faite à mon chum quand on s’est rencontrés, il y a 12 ans à Saint-Jovite. C’est très petit, on habite dans 585 pieds carrés. C’est une mini-maison, mais on l’a rénovée à l’intérieur à notre goût. On a maximisé l’espace. Chaque petit coin est utilisé. On vit simplement, mais on est bien. »
Bien intégrée à Saint-Jérôme
Elle s’est bien intégrée à Saint-Jérôme. « En arrivant je voulais découvrir ma ville. Je me suis inscrite à des cours de poterie. Puis à des cours de cardio au Quartier 50 +. J’adore ça. Le café Fugère avec sa mission sociale est une belle découverte aussi. Le fait d’avoir été ambassadrice pour l’été culturel m’a fait connaître tout le monde à la Ville : le maire, les conseillers, l’équipe des loisirs et celle des communications. J’ai été super bien accueillie. J’ai présenté des shows tout l’été à la Place des festivités, visité des expositions, le 150e anniversaire des pompiers de Saint-Jérôme. Ça m’a aidé à m’intégrer. »
Pour ce qui est des déplacements vers Montréal, ça va bien. Elle se considère comme une princesse. « J’ai mon assistant personnel qui est mon mari. Il est mon chauffeur. Je vais à Montréal une fois par semaine pour la radio et le reste du temps je travaille de la maison ou ici au café. »
Ses enfants
Clovis, son plus jeune fils, a fréquenté une école spécialisée pendant 15 ans de sa vie à Montréal. Il est autiste non-verbal. Arrivée à Saint-Jérôme, elle avait une certaine appréhension. « Il est à l’école secondaire Cap-Jeunesse et le personnel est formidable. On est vraiment contents. C’est sa dernière année scolaire. Il aura 21 ans. À la suite de ça, il va fréquenter un centre de jour. Éventuellement avec la Fondation Véro et Louis, il y aura une maison dans les Laurentides. » On sait que Guylaine est marraine de la Fondation Véro et Louis.
Léo a 22 ans. Il est autiste à haut fonctionnement. Il habite dans le logement du haut du duplex familial. « On l’aide pour certaines choses. Une fois par semaine, on va faire l’épicerie avec lui. On prépare les menus ensemble. On l’aide dans l’organisation. Léo a deux cours au cégep. Il ne peut pas être à temps plein. Il a des limitations sévères à l’emploi. Il fait les choses à petites doses. Il a des amis à Montréal. On est en train de le coacher pour prendre le train seul. Ça demande du temps. Il est habile et peut monter un meuble IKEA de 1 000 morceaux. Avec un plan ça lui prend deux heures, il est très bon. »
Saint-Jérôme la ramène à sa jeunesse
Quand elle était jeune, elle travaillait au camp Bruchési. Pour elle, Saint-Jérôme représentait la ville pour sortir. Elle faisait la fête au Café d’en face. « Pour moi, Saint-Jérôme était reliée au plaisir. Cela dit, son visage a changé. Avec le Théâtre Gilles-Vigneault, la Place des festivités, l’ancienne gare, le marché, c’est beau le centre-ville. Il y a tout, les gens participent. Il y a une bonne énergie. Quand on m’a demandé d’être ambassadrice, la Ville voulait quelqu’un qui a choisi la ville et qui aime l’habiter. J’habite en face du P’tit Train du Nord. Cet hiver, j’achète des skis de fond et je vais en faire. J’adore les sports d’hiver. Je suis vraiment une fille du nord. J’ai ma carte pour aller marcher au Parc régional de la Rivière-du-Nord. C’est très beau et j’en profite. J’aime l’énergie des Laurentides. »
L’usine à poulet à Guylaine
Pour ceux qui la suivent sur les réseaux sociaux, Guylaine présente son usine à poulet. Le mardi, elle prépare des filets de poulet pour son fils Clovis. « Il a des rigidités alimentaires. Pour lui, les textures et le goût sont très importants. Il mange toujours les mêmes choses. Pendant très longtemps, il mangeait des doigts de poulet préparés en boîte. C’est 20 $ la boîte et c’est un grand garçon de 6 pieds et un pouce qui mange beaucoup. Ça coûtait très cher de poulet par semaine. Je me suis dit que j’allais essayer de les faire moi-même, mais je n’étais vraiment pas certaine. J’aurais pu être confrontée à un refus total. La première fois, il les regardait, les sentait, les léchait. Je me suis dit ça ne passera pas. Mon chum et moi étions dans la chambre et on l’observaient, bien nerveux. Puis, il les a mangés. J’ai failli pleuré de joie. J’en avais fait un sujet à Véronique et les fantastiques à la radio et j’ai reçu pas moins de 5 000 courriels de gens qui voulaient la recette. Si j’ai un livre de recette un jour, ce sera la première recette. »
Une conférence
Elle présente une conférence qui se veut avant tout humoristique. Elle a commencé ça avec la sortie de son livre Deux garçons à la mère, il y a 9 ans maintenant. « Je l’ai adaptée depuis. Je parle plus de proche aidance et le l’importance de prendre soin de soi quand on prend soin de quelqu’un d’autre. Je parle de mon vécu, de ma famille sans prétention. Je n‘ai pas de Powerpoint. Je présente des photos. Je parle de mes livres, de mon parcours professionnel, du diagnostic des garçons, de l’arrivée à l’âge adulte qui a coïncidé avec ma ménopause. C’est aussi sur la joie. Je ne suis pas coach de vie, je ne donne pas de conseil : je parle de mon expérience. C’est fait dans l’humour et les gens s’amusent. Ils me disent que ça leur a fait du bien. Pour les parents comme moi, ils se sentent moins seuls. Certains pleurent parce qu’ils se reconnaissent, mais ils rient aussi. »
Guylaine sera à Sainte-Sophie le samedi 14 octobre pour donner sa conférence Viv(r)e la différence dans le cadre du Salon santé, bien-être et environnement au pavillon Lionel-Renaud à 20 h.