Rencontre avec Rymz

Par Guillaume Marchal

À 33 ans, Rymz le rappeur poète de Saint-Hyacinthe a des projets plein la tête. Après « être tombé dans le chaudron » du rap quand il était petit, il se professionnalise et réalise même une tournée en Europe.

Jusqu’à ses 17 ans, l’artiste créera la majorité de ses titres sous l’égide d’un groupe Mauvais Acte. Au milieu de la vingtaine, il se lance en solo et ses premiers titres explosent.

« Le message, c’est qu’il n’y a pas de message. » Rymz a propagé dans les disquaires pas moins de trois albums collaboratifs et trois albums en solo. L’auteur-interprète enchaîne les concerts, et ne compte pas s’arrêter là. Il y a un mois, Rémi sortait son dernier projet, « Génération VDR ». En collaboration avec l’artiste anglophone D4vid Lee, ils sortent six titres d’Urban Pop R&B.

Amoureux de la culture québ

« J’ai commencé à écrire très jeune des poèmes. Pour moi le rap, c’était le meilleur moyen d’exprimer ce que je grattais », affirme l’auteur-interprète. François Guerrette, David Goudreault, Jean-Paul Daoust et Thomas Windisch [jeune poète de Sherbrooke] ont bercé ses songes. Les grands noms des prémisses du rap français étaient joués en boucle dans la chambre de l’adolescent. « Plus jeune, j’étais fan du Rat Luciano de Fonky Familly, et d’Akhenaton, le chanteur principal d’I AM », se souvient-il.

D’après lui, la culture rap québécois s’affirme d’année en année, « même si au début ce n’était pas trop ça », avoue Rymz. « Je suis allé donner un show dans des pays francophones, comme la Suisse, la Belgique, la France. Je n’ai jamais eu à l’idée de modifier mon accent. Je suis fier de notre parler, et le public m’a reçu avec beaucoup d’admiration », explique Rémi.

« La culture québécoise la plus forte d’après moi, ce n’est pas celle qui est mainstream. Il faut creuser pour trouver les perles. Les gens écoutent uniquement des personnes propulsées par des maisons de disques », déplore-t-il.

Depuis 10 ans maintenant, il travaille avec le label Joy Ride Record. « Ce sont tous mes amis. On a commencé à créer le label dans une chambre. Maintenant, on a nos propres locaux », se réjouit-il.

Double vie

« Je ne vis pas uniquement du rap. On va dire que ça me permet de me payer du luxe », apprend l’artiste. Depuis maintenant une douzaine d’années, Rémi est éducateur spécialisé au quotidien.

« Je suis arrivé dans ce métier un peu par hasard. J’ai commencé à travailler avec des enfants. Maintenant, je travaille avec des ados », confie-t-il.

Rymz a régulièrement été inspiré par les parcours de vie très différents qu’il rencontre. D’après lui, ses premiers albums étaient très imprégnés par les fragments de vie des personnes qu’il côtoyait en étant éducateur.

« Dans mon prochain album, il y a notamment un titre qui raconte une histoire à laquelle j’ai été confronté au travail. Le titre se nommera « Les Oiseaux seuls »», conclut l’artiste.

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