Quand deux créateurs se rencontrent

Par Marie-Catherine Goudreau

Territoires des Amériques est un film immersif qui se plonge dans l’oeuvre de l’artiste de Val-David René Derouin. L’installation sera à l’Espace public de Mont-Tremblant du 2 au 31 octobre.

Il a fallu 7 années pour réaliser ce film sur les 60 ans de carrière de l’artiste multidisciplinaire. Sans être nostalgique, le film retrace les grands moments de sa vie, mais surtout les territoires qui ont marqué son oeuvre et son parcours. « Je voulais faire comme une oeuvre à relais du travail de René sans dénaturer sa quête, autant comme artiste que comme voyageur », explique Patrick Bossé, scénariste, réalisateur et producteur.

HORAIRE ET RÉSERVATION

D’une durée de 45 minutes, le film est diffusé gratuitement à l’Espace public situé au 885, rue de Saint-Jovite, du 2 au 31 octobre 2021.

• Les jeudis et vendredis | 19 h

• Les samedis | 19 h et à 21 h 15

• Les dimanches | 15 h

Une réservation est obligatoire via la billetterie en ligne au : villedemont-tremblant.qc.ca/ derouin.

Pour René Derouin, il fallait une grande confiance entre le réalisateur et lui pour participer. « Je contrôle très bien le message de mon oeuvre. Alors faire un film avec une autre personne, il faut un degré de confiance, car on ne sait pas ce qui va en sortir », souligne M. Derouin. En regardant le film pour la première fois, l’artiste a eu une grande surprise. « Je m’attendais à voir ce que j’avais fait, mais ça allait au-delà de mes oeuvres », souligne l’artiste.

L’Amérique dans son entièreté

« Assez tôt dans le processus, j’ai voulu raconter la vie d’une personne, mais pas nécessairement en passant par la chronologie », explique M. Bossé. Le réalisateur a cherché à construire le film autour des territoires qui ont construit le bagage de M. Derouin. « Ce qui prime, ce sont les territoires explorés et non les dates. Chaque chapitre porte sur un territoire qui a marqué son oeuvre et sa vie. »

L’américanité, thème central du travail de l’artiste, est transmis dans le film, mais d’une manière complètement différente de ce que fait M. Derouin. « Ma petite fille de 19 ans a dit une phrase très importante : « Ça, c’est ma génération « . Elle a saisi le contenu de ce film, qui traduit l’idée d’américanité, mais dans sa culture à elle. J’ai trouvé ça très heureux de voir mon oeuvre vivre dans une nouvelle génération », témoigne l’artiste.

Rencontre

« Le format était pour moi en adéquation avec René, qui travaille sur le monumental, ce qui se transpose bien sur la toile du dôme », explique M. Bossé. Il souhaitait créer une rencontre intérieure avec son oeuvre. « Ça nous permet vraiment de plonger les gens autant à l’intérieur des territoires qui l’ont inspiré, mais aussi à l’intérieur de son travail. » Il croit que ces moments n’auraient pas pu être créés avec un autre médium que celui du dôme.

Même si la collaboration n’a pas été continue au long de ces sept années, le réalisateur s’est assuré que l’artiste soit présent aux moments charnières du processus. « Un jour, il m’est arrivé avec 106 questions écrites que j’avais à répondre dans un studio à Montréal durant 3 jours, raconte M. Derouin. C’est une expérience extraordinaire, mais épuisante. Même qu’à la fin du film, je dis : « Je n’ai plus rien à dire. » »

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