Le Musée du ski est situé sur la rue Filion à Saint-Sauveur. (Crédit photo: Guillaume Marchal)

Musée du ski des Laurentides: Le déménagement presse

Par Guillaume Marchal

Le Musée du ski des Laurentides fête ses 40 ans. Les milliers d’artefacts et les quelque 500 paires de skis, devraient être exposés dans un bâtiment situé sur la rue Filion de Saint-Sauveur. Conserver ce patrimoine historique est une évidence pour beaucoup de citoyens. Le bâtiment qui conserve les reliques souffre toutefois du temps qui passe, et pourrait mettre à mal les œuvres si rien ne se passe.

Dès mon arrivée dans le bureau de Nancy Belhumeur, je découvre le véritable bureau d’Indiana Jones. Elle est conservatrice pour le musée. « J’ai déjà préparé les tableaux pour mon nouveau bureau », s’exclame-t-elle, entourée d’une dizaine de trophées et d’anciennes reliques sportives.

Depuis un peu plus d’un an, le musée et la Ville préparent le déménagement des œuvres et témoins du passé. « Déménager un musée ça ne se fait pas comme ça. On a plus de 7 000 artefacts, il faut faire attention lors du transport », développe-t-elle.

Musée plus adapté

« La pandémie n’a pas aidé à faire avancer les choses », souligne la conservatrice. Le musée devrait s’implanter avant la fin d’année dans le bâtiment de l’ancienne Banque nationale à Saint-Sauveur.

« Célébrer les 40 ans du musée dans son nouvel édifice serait honorant. Les informations sont confidentielles entre la Ville et nous, mais on a déjà réalisé une partie de la démarche. Malheureusement, on attend toujours des réponses pour des subventions gouvernementales », confie Nancy Belhumeur.

Le musée prend actuellement vie dans un bâtiment datant du 20e siècle. Cependant, malgré plusieurs rénovations au cours du temps, la structure « n’est plus adaptée », soutient la conservatrice.

« On n’a aucune infrastructure pour faciliter l’entrée aux personnes handicapées. Le bâtiment est vraiment vieillissant », déplore-t-elle. « L’un des avantages du déménagement, c’est que la voûte de l’ancienne Banque nationale reste bien conservée. Elle permettrait un isolement étanche et sécuritaire pour nos reliques. »

La localisation constitue un des points fort relevés par l’équipe du musée. « L’avenue principale demeure plus fréquentée que la rue Fillion où nous sommes agencés. À Val-David, lorsque le Centre d’exposition s’est déplacé sur l’avenue centrale de la ville, ils ont constaté une augmentation considérable de la fréquentation du lieu », soutient Nancy Belhumeur.

Capsule temporelle

« On a plein de projets en tête », lance Nancy Belhumeur. « Un musée ça bouge. On reçoit constamment de nouvelles reliques de la part de donateur », continue-t-elle. D’ailleurs, la cave du musée, fermée au grand public regorge de paires de ski et autres bricoles. « On n’expose jamais plus de 15 % à 20 % des œuvres lors d’expositions », explique la conservatrice des lieux.

« Dernièrement, on a reçu des centaines d’heures de vidéo de la Ville de Saint-Sauveur durant les années 40. C’était formidable de découvrir les cassettes vidéo. Certaines renfermaient des trésors du passé, d’autres étaient vides. C’était comme un jeu », s’amuse Nancy Belhumeur.

Avec ces archives, la conservatrice réalise actuellement des petites capsules audio-visuelles. « Un peu à la manière des photos de l’ancien temps exposées à Saint-Sauveur, on va réaliser un projet de sauvegarde similaire. Mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant », affirme-t-elle.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *