Michel Rivard nous raconte ses retrouvailles avec la scène
L’artiste Michel Rivard est le premier artiste à avoir présenté un spectacle devant le public au Théâtre Gilles-Vigneault depuis près d’un an. Il y présentait L’origine de mes espèces, un théâtre musical en solo. Entrevue en coulisses avec cet amoureux de la scène.
À quoi peut-on s’attendre du spectacle L’origine de mes espèces ?
C’est un spectacle que je roule depuis avril 2019. C’est un théâtre musical en solo, donc je parle plus que je chante ! Je raconte l’histoire de mes parents et de leur union – qui n’était pas toujours heureuse – et de mon enfance.
Pour la première fois, j’ai inversé ce que je faisais. Avant, c’était des spectacles de chansons où je racontais des choses entre les morceaux. Dans celui-ci, je raconte et je chante de temps en temps.
C’est un show vraiment important pour moi, avec une synthèse de tout ce que je fais, tout ce que j’aime faire. J’ai touché autant à l’écriture, au jeu de comédien qu’à la musique. Tout est là. C’est un spectacle très intime.
Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver le public et qu’est-ce qui vous avait manqué ?
C’est un plaisir incroyable. J’avais très hâte d’être ici ce soir. La scène, c’est une de mes raisons de vivre. J’aime beaucoup écrire, des chansons et des textes, mais être sur scène, c’est la base pour moi. Ce kick que j’ai eu quand j’avais 17 ans ne m’a jamais quitté. Bien que je sois resté actif et que j’ai fait des choses durant la pandémie, ça m’a manqué terriblement. D’autant plus qu’on était en tournée quand ç’a commencé. Ça m’a fait un gros choc d’arrêter.
Avec la fermeture des salles de spectacles cette année et la culture qui a été très touchée par la pandémie, croyez-vous que les gens ont réalisé l’importance de celle-ci dans leur vie ?
Je peux dire que quand j’ai recommencé à jouer à Gatineau, on le sent, les gens sont tellement heureux de revenir. Et nous aussi ! Ça fait des spectacles très chargés émotionnellement parce que tout le monde est content. Comme on n’est vraiment pas sûr de l’avenir, je prends ça un jour à la fois et j’en profite. Ce soir, c’est Saint-Jérôme et je vais donner tout ce que j’ai !
Vous avez participé aux festivités de la Saint-Jean l’année dernière en mode virtuel. Nous avons appris récemment qu’il n’y aurait pas de spectacles devant le public cette année encore. Qu’est-ce que ça vous fait de ne pas pouvoir être sur la scène pour cet évènement ?
L’année dernière avec les autres artistes, je me suis forcé de me dire : « On veut rejoindre les gens chez eux ». Mais être dans l’amphithéâtre Cogeco à Trois-Rivières – immense – et faire des gros numéros de production qui se finissent sur de gros accords extraordinaires où tout le monde chante et qu’à la fin… c’est le silence total. C’est très difficile pour un artiste, surtout comme moi qui aime la scène de manière si importante.
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Questions en bref
Votre livre du moment ? L’arbre monde de Richard Powers
Votre chanson du moment ? L’album Doucement du groupe québécois Rosier.
La dernière pièce de théâtre que vous avez vue ?
La face cachée de la Lune de Robert Lepage (en diffusion à la télévision)
Les Hardings de Alexia Bürger