L'auteur Benjamin Alix. Crédit : Chloé B. Fortin

Littérature : Lucy Bird, un modèle d’héroïsme

Par Rédaction

Benjamin Alix vient de sortir Le Destin des ardents, le deuxième tome de la série Lucy Bird. L’aventure se poursuit avec cette héroïne audacieuse et courageuse : des qualités que l’auteur espère susciter chez son public.

Par Joëlle Currat

Avec son look rétro, Benjamin Alix s’est amusé à faire correspondre son image à celle de l’action de ses romans : l’époque victorienne. Une période où les femmes étaient cantonnées dans un rôle de mère et de maîtresse de maison, n’ayant ni le droit de voter ni de posséder un compte bancaire.

Travaillant pour le compte du Kew Garden de la Royal Botanic Society, Lucy Bird brave les interdits et les éléments afin de mener à bien sa mission : ramener son trésor à Londres. Contrairement à Indiana Jones, celui-ci n’est pas composé d’artéfacts ou de reliques légendaires, mais de plantes guérisseuses que l’on dit magiques. Accompagnée d’Étienne, un coureur des bois, et de Mahikan, un guerrier innu, elle devra parcourir les territoires reculés de la forêt boréale du Grand Nord canadien et marcher jour et nuit pour arriver à monter à bord de son transatlantique à temps.

Réveiller l’ardeur

Passionné d’histoire, l’auteur et scénariste de Harrington tient à promouvoir des qualités comme l’héroïsme, le courage, la persévérance et la résilience dans ses œuvres. « Dans ma série Lucy Bird, j’ai voulu mettre en scène un personnage de coureur des bois, un symbole de l’héroïsme du peuple canadien-français, selon moi », dit Benjamin Alix.

Pourquoi avoir choisi une femme comme l’héroïne principale de ses romans ? « C’est ma compagne qui m’a mis sur la piste des chasseuses de plantes. Dans les documents de recherche sur le sujet, on ne mentionne que la contribution des hommes dans ce domaine. Je voulais mettre une femme en valeur à une époque particulièrement misogyne, dit Benjamin. Même si mon livre est une fiction, j’insère des éléments culturels et historiques dans le récit. »

Le terme « ardent » utilisé dans le sous-titre du tome 2 de cette série convient parfaitement à la personnalité de Lucy Bird. C’est aussi un trait de caractère que Benjamin valorise par-dessus tout. « À l’heure actuelle, ce dont le monde a besoin, ce sont des gens qui, comme elle, se tiennent debout et se battent pour leurs convictions. »

Un livre tout public

Même s’ils pourraient être considérés comme des livres de littérature jeunesse, les romans de la série Lucy Bird sont appréciés par un lectorat varié. « J’ai été surpris de recevoir beaucoup de commentaires positifs de la part de femmes de la génération des baby-boomers, confie Benjamin. J’ai l’impression qu’il n’y avait pas beaucoup d’héroïnes de qui s’inspirer à leur époque. Ces lectrices apprécient l’audace avec laquelle Lucy Bird vit sa vie d’aventurière et prend ses propres décisions. »

L’auteur a-t-il lui-même des modèles de qui il s’est inspiré ? « Le premier fut Ulysse, dans L’Odyssée d’Homère, puis Moby Dick, de Herman Melville. Il y a aussi Indiana Jones et les livres de Jules Verne, d’Alexandre Dumas et de Victor Hugo. Ces classiques ont marqué mon adolescence et influencent ma création littéraire », conclut l’auteur.

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