La passion d'Élizabeth Gagnon-Tremblay
Par Lpbw
CINÉMA. Élizabeth Gagnon-Tremblay a décroché un premier rôle dans le film "La passion d’Augustine". Elle incarne Suzanne Gauthier. Elle se considère avoir été choyée d’avoir fait ses premiers pas avec la réalisatrice Léa Pool.
«J’étais avec l’équipe "au top!" On a été bercé, ça n’a pas été difficile. Il y avait une grande énergie féminine de solidarité. On vivait vraiment ce que ces sœurs-là vivaient. Des femmes qui se sont battues pour une cause. C’est leur identité qu’elles allaient perdre. Elles ne voulaient pas renoncer.» Est-ce que ça l’a étonné que le film ait reçu tant de nominations? «Non, on a toutes senti qu’il se passait quelque chose de spécial sur ce tournage.»
Élisabeth ne nie pas qu’elle ait un tempérament rebelle (tout comme les sœurs de ce couvent!) Et malgré le fait qu’elle ait dû apprendre à sortir de son confort, ce rôle n’a pas été si compliqué. «J’ai trouvé beaucoup de ressemblance entre moi et Suzanne. On a un peu le même parcours. J’ai eu des difficultés scolaires, un petit handicap, mais assez pour vivre de l’intimidation! Ce qui m’intéresse de jouer un personnage c’est de l’amener le plus proche de soi-même. Amener cette sensibilité. Et j’avais aussi des choses à dire sur ce que j’ai vécu. J’ai fait ressortir ça à travers ce que Suzanne vivait.»
Élizabeth
La jeune comédienne de 19 ans nous parle des trois beaux liens qu’elle a tissés avec Diane Lavallée, Pierrette Robitaille et Danielle Fichaud. «Mes trois marraines pendant le tournage. On s’est créée une belle relation. J’ai beaucoup d’amour pour ces femmes, je les respecte beaucoup. » Elle ajoute: «Ces femmes, tout comme Céline Bonnier, ne se sentaient pas au-dessus de nous. Elles nous ont prises sous leurs ailes et on s’est senti à l’aise. Elles détendaient beaucoup l’atmosphère, elles étaient très drôles. Surtout Céline Bonnier qui faisait des blagues pour nous faire rire.»
Ce tournage a duré 25 jours sur trois mois pour Élizabeth, 17 ans à l’époque, son baptême du feu. «J’avais un beau rôle. Suzanne bégaye, pas facile dans ces années-là dans un couvent. C’était un défi, ce handicap! » C’est pourquoi la jeune comédienne est allée chercher du "coaching" avec Danielle Fichaud (Sœur Saint-Donat). «Ça aide beaucoup, surtout quand tu sens que ça va être ton premier gros rôle. Tu veux mettre toutes les chances de ton côté. Il n’y a rien qui m’a arrêtée! »
Léa
«Léa (Pool, la réalisatrice) a tellement de générosité, ajoute-t-elle. Ce n’est pas pour rien que le film a eu des nominations!»
Pour la jeune comédienne "La passion d’Augustine", c’est l’histoire de femmes avec une belle détermination. «Des femmes de caractère. Pour nos générations, ça nous a appris et ça défait des clichés sur les sœurs, la religion. Et, parce qu’il y a aussi des jeunes, de la musique, une combinaison parfaite, le film touche plusieurs générations. Je pense qu’il n’aurait pas eu le même impact s’il n’y avait pas eu ça. Il y en a pour tout le monde!»