Jérôme Charlebois a le Zouk dans le sang
Par Sandra Mathieu
Chronique « Au coin du feu »
Tout comme l’Oktobierfest de Sainte-Adèle, dont il est l’ambassadeur depuis plusieurs années, Jérôme Charlebois célèbre cette année son 10e anniversaire de carrière musicale. À quelques jours de ce festival de la bière couru par les épicuriens d’ici et d’ailleurs depuis une décennie déjà, l’artiste polyvalent et créatif se confie sur son attachement particulier aux Laurentides et ses projets, petits et grands.
On peut affirmer que depuis plusieurs années le fils de Robert a un prénom! Celui qui s’est consacré très tôt à la musique a réussi à se démarquer par son style bien à lui. Il multiplie les projets, que ce soit en solo ou avec ses amis et collaborateurs de longue date. « Tout l’été, j’ai partagé la scène avec Marco Calliari. Ce show, c’est un réel party et il est accessible à tout le monde. Les spectateurs dansent et s’amusent. Je crois qu’on a vraiment fait notre place. »
Jérôme Charlebois le concède, sa carrière est très différente de celle de son père. « Il m’a toujours encouragé à aller vers le spectacle. On est beaucoup dans le milieu et je crois qu’il est essentiel de s’adapter et de se diversifier. L’âge d’or du disque est terminé, alors on doit être créatif pour garder sa place. »
Les Laurentides tatouées sur le cœur
Amoureux fou des Laurentides, il y a passé une bonne partie de sa vie dans la maison familiale de Morin-Heights. Il est régulièrement de passage dans la région qui l’a vu grandir. « Quand je suis de passage ici, j’en profite pour me relaxer et aller jouer au golf (La Vallée, Valmoral, etc.) et pour pêcher dans différentes pourvoiries. »
Parmi ses coups de cœur, il ne peut passer sous silence les créations du chef de Sushi taxi, à Saint-Sauveur, la variété de bières du Marché Vaillancourt, à Morin-Heights, l’accueil toujours sympathique de ses amis du Cinéma Pine, qu’il côtoie depuis l’enfance, les découvertes qu’il fait aux Sommets gourmands et le Saint-Sau Pub Gourmand, qu’il affectionne particulièrement.
« Je me suis toujours impliqué dans la région et j’y suis très attaché, souligne-t-il. On a de superbes salles de spectacles et une incroyable programmation, que l’on pense au Patriote, au Théâtre du Marais et au Manoir Stone Haven pour ne nommer que ceux-là. C’est une région bourrée de gens de talent. D’ailleurs, l’album qui est présentement au four sera réalisé au Studio Grosse Roche chez Hugo Perreault, à Saint-Sauveur. »
Un son différent
Jérôme promet un single bientôt et la sortie de l’album au courant de la prochaine année. Alors que certaines de ses pièces touchent à des thèmes plus engagés tels l’intimidation, la trentaine et le vieillissement de la population, l’artiste proposera un projet complètement différent où tous les instruments sont à leur place avec des arrangements axés sur la basse et la guitare. Il promet même une touche de rap!
Le musicien de 39 ans se dit assez fier de son dernier single, Le Zouk, inspiré de la Guadeloupe, archipel où la famille possède une résidence depuis les années 70. « J’ai déjà une entrevue prévue lors de mon passage là-bas cet hiver. Il paraît que ma toune joue à la radio là-bas! »
L’auteur-compositeur-interprète parle de son passage à l’Oktobierfest en précisant qu’il s’agit d’une présence musicale discrète. « On va réchauffer la foule, le chansonnier Patrick Gemme et moi, juste avant Ryan Kennedy. Ma présence est symbolique. Je veux laisser la place à la belle gang à la programmation. Les vedettes du festival, ce sont eux et la bière. Moi, je suis là pour en jaser partout au Québec et le faire connaître. »
Parlant de bière, Jérôme en connaît un rayon à ce sujet, ayant été représentant pour Unibroue avant la vente à Sleeman. Gageons qu’il y fera de belles découvertes en cette 10e édition!
Jérôme Charlebois sera sur scène le vendredi 28 septembre de 19 h à 20 h 30 lors de l’Oktobierfest de Sainte-Adèle.
Site officiel : www.jeromecharlebois.com