(Photo : Nordy)

Geneviève Catta à l’écoute de son « je poétique »

Par Ève Ménard

En décembre dernier, l’auteure Geneviève Catta publiait son premier recueil de poésie, La minute passe sur les épaules de ta voix. Celui-ci fera l’objet d’un lancement, le 3 juin prochain, à la Place des citoyens à Sainte-Adèle.

Inspirée par ce qu’elle appelle son « je poétique », l’Adéloise parle avec passion de sa poésie et de la manière dont les mots lui viennent à l’esprit et refusent de se taire.

Au rythme de la foulée

Depuis longtemps, Geneviève Catta est une fervente amatrice de poésie. Mais l’écriture poétique lui est venue bien plus tard, un peu par hasard. Depuis qu’elle s’est installée à Sainte-Adèle, en 2015, l’écrivaine a pris l’habitude de courir sur le parc linéaire Le P’tit Train du Nord. « À un moment donné, au fur et à mesure que je courais, j’entendais des mots dans ma tête. Ça m’a un peu étonnée et j’ai commencé à les copier, en arrivant à la maison. C’était fort. Ça sonnait dans ma tête, je voyais des couleurs, j’entendais des sons », raconte-t-elle.

Le recueil La minute passe sur les épaules de ta voix est découpé en quatre chants.

À force de rassembler ces pensées, de recopier les mots et d’organiser ses textes, elle s’est retrouvée avec une centaine de poèmes, à partir desquelles elle a constitué son premier recueil de poésie. Sans même l’avoir planifié, un fil conducteur traverse d’ailleurs son œuvre. Ce fil conducteur, il ne se tait jamais, constate Geneviève Catta. Cette voix, qu’elle appelle son « je poétique », parle du deuil, de l’amour perdu ou de la perte d’une relation, qu’elle soit amoureuse ou amicale.

« Ça m’a toujours profondément bouleversée, autant la perte d’une personne par la mort, que l’amour perdu ou l’amitié perdue », raconte l’écrivaine qui aura bientôt soixante ans. Sa poésie lui a permis de se libérer de ces émotions et de ce sentiment généralisé de perte, que tout le monde finit par vivre.

Réparer l’amour 

Les courts poèmes du recueil, regroupés en quatre chants, ne sombrent toutefois pas dans une souffrance sans fin. Au contraire, les écrits de Geneviève Catta regorgent d’espoir et de souhaits pour l’avenir. « Mon livre parle aussi de beauté et de vie. Il y a une part de tristesse, mais il y a aussi beaucoup plus. Je suis comme ça aussi, je regarde toujours vers l’avant. »

Le premier chant du livre, « ce que j’ignore – réparer l’amour », évoque un des vœux de son auteure. « Je crois que ça parle d’un souhait, celui de réparer l’amour, de croire que par les mots, par la vie ou par un autre amour, on arrive peut-être à la réparer », explique-t-elle. L’œuvre se veut d’ailleurs un espace de partage, où les lecteurs peuvent puiser ce qu’ils souhaitent et interpréter les mots librement, à partir de leur propre expérience.

Geneviève Catta suggère de lire son livre de la même manière qu’elle a l’habitude de lire de la poésie : par petits bouts. « Tu prends un livre, tu en lis un peu, puis tu le laisses de côté. Tu y reviens plus tard. Il faut se laisser cette liberté. Ça ne se lit pas comme un roman, de la première page à la dernière page du chapitre. C’est une expérience. »

Le lancement, en bref

Pour le lancement du 3 juin, Geneviève Catta a envie que les participants vivent une expérience unique. Pour l’occasion, des participantes à ses ateliers d’écriture liront des extraits du recueil qu’elles auront elles-mêmes choisis. L’artiste-musicienne Estelle Lavoie improvisera, en écoutant les poèmes, des intermèdes musicaux à la kora, un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest.

Le lancement se fera également en compagnie de l’écrivaine Mireille Cliche, avec qui discutera librement Geneviève Catta. Une discussion avec le public et une séance de dédicace sont aussi à l’horaire. L’évènement est gratuit, mais il faut réserver sa place juste ici. 


Les coups de coeur de Geneviève

  • Martine Audet (Québec)
  • Louise Warren (Québec)
  • Gaëlle Fonlupt (France)

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