(Photo : Courtoisie)
Sylvain Marcel et Nathalie Mallette dans les rôles principaux de la pièce Le Concierge.

Quand un gars a un plan…

Par Martine-laval

Sylvain Marcel dans Le Concierge

Martine Laval, collaboration spéciale

Après Éric Assous, l’auteur, Michel Poirier, le metteur en scène, Nathalie Mallette, le rôle principal féminin, voici maintenant Sylvain Marcel.

Il est le comédien qui tiendra le rôle principal masculin de l’ex-mari qui revient penaud après avoir quitté sa femme de façon cavalière 20 ans plus tôt. Désormais sans le sou, il aura le toupet de venir lui quêter un travail, alors qu’elle est à la tête de sa propre maison d’édition. Les trois coups de théâtre sonneront bientôt le début de la pièce estivale au Théâtre Gilles-Vigneault!

Parlez-moi de votre personnage, Sylvain

Le rôle est assez coquin! Jean-Pierre a fait faillite à la suite de mauvais placements et revient, ruiné, demander du travail à son ex-femme qu’il a bafouée à l’époque de leur union. Évelyne acceptera de lui offrir un job… de concierge. Pour l’homme puissant et prospère qu’il était dans le milieu de la finance, c’est une bonne façon pour son ex-femme de «se venger» des affronts et humiliations subies dans le passé. Toute l’intrigue se passe autour de la façon dont il s’accommodera de son nouveau mode de vie et du plan qu’il a en tête pour tirer son épingle du jeu.

En tant qu’homme, avez-vous senti, dans le public, la vague féminine qui vous en voulait et se rangeait du côté de la vengeance d’Évelyne, et la vague masculine qui était solidaire de votre état?

Oh oui! Ça se sent! On entend même les commentaires parfois! Y’en a qui prennent position à voix haute et provoquent des fous rires dans la salle. Ce sont des moments magiques. Dans la scène où je suis à quatre pattes devant Nathalie, les femmes sont bien contentes. On sent la solidarité! Les hommes, eux, sont plutôt discrets à ce moment-là! (éclats de rire) Surtout que ce sont les femmes qui achètent les billets de théâtre la plupart du temps! Donc ils restent tranquilles et se retiennent de trop rire de ces situations pour ne pas «manger un p’tit coup de coude dans les côtes»! (rires encore)

C’est une pièce au goût du jour, très bien adaptée par Michel Poirier, qui a su faire transparaître notre culture québécoise au travers des propos et du langage. La pièce résonne bien chez nous, n’est-ce pas?

Tout à fait! C’est même rare qu’on arrive à avoir des rires aussi francs et puissants que ça. Quand on l’a jouée à Québec, il y a eu des scènes où il a fallu figer 10 secondes et attendre que les gens arrêtent de rire pour pouvoir continuer, parce qu’on ne s’entendait plus. C’est rare, mais c’est bon. Ça nous gonfle à bloc. C’est notre carburant!

Un mot de la fin, Sylvain?

Je dirais la même chose que j’ai dite l’an dernier au Théâtre Beaumont Saint-Michel: « Venez voir la pièce! Si vous ne riez pas, je vous rembourse. C’est sûr que je vais gagner!»

(Ah, ha! Le défi est lancé par celui qui fut le pharmacien coquin des publicités Familiprix!)