Films Laurentides : les tournages en pause
Par Journal-le-nord
Depuis deux mois, le monde de la culture a suspendu ses activités comme plusieurs secteurs de l’économie, ce qui cause des répercussions sur les artistes et producteurs, mais aussi sur l’économie locale, comme nous l’a expliqué Marie-Josée Pilon, directrice chez Films Laurentides.
Films Laurentides, aussi connu sous le nom du Bureau du cinéma et de la télévision, est un organisme à but non-lucratif qui participe à la promotion de la région des Laurentides dans le milieu de la culture. L’année dernière, plus de 40 productions québécoises, canadiennes et étrangères ont été tournées avec eux, ce qui a permis d’attirer de nombreuses foules dans les villes. Depuis l’arrêt des tournages en raison de la pandémie, seuls les tournages de publicités en lien avec les services essentiels sont permis à l’heure actuelle.
Retombées économiques importantes
L’année 2019 a été très positive pour Films Laurentides, notamment avec des productions telles que Jusqu’au Déclin, qui a été tourné à Sainte-Agathe-des-Monts, lequel a reçu plus de 21 millions de visionnement sur la plateforme Netflix. Les tournages qui sont d’une durée d’une journée à 3 mois, produisent des retombés économiques importantes sur les entreprises des Laurentides.
Les demandes se poursuivent
Cependant, même si la plupart des tournages sont paralysés pour l’instant, les demandes sont encore nombreuses pour la réalisation de projets dans les Laurentides. « On anticipe un éventuel retour, dans quelles conditions ? On l’ignore, mais nous sommes présents et il faut être là lorsque tout va reprendre », déclare Mme Pilon. Actuellement, Films Laurentides se prépare à la reprise des activités en faisant des propositions visuelles à distance pour éviter les visites des lieux et en continuant la promotion de la région. Avec plus de 25 000 photos en banque, il est possible de partager les paysages et lieux de tournage avec les productions qui peuvent ensuite communiquer avec les propriétaires et les municipalités.
En attente
Depuis le début de l’année, l’organisme a eu la possibilité de faire 6 tournages avant que la pandémie vienne chambouler le milieu, ce nombre équivaut au ratio de l’année dernière. Il sera toutefois difficile d’atteindre les 40 tournages réalisés en raison de l’arrêt d’une durée indéterminée qui est imposée. La réalité qui s’installe dans le milieu culturel aujourd’hui est l’incertitude et l’attente des réponses du gouvernement et de la santé publique.
La clé pour une relance culturelle
Selon un communiqué publié sur le site web de Cultures Laurentides Relancer les arts et la culture au lendemain de la COVID-19, 10 artistes, directeurs artistiques et gestionnaires ont lancé une réflexion sur les différentes actions qui devraient être priorisées dans la reprise des activités culturelles. D’abord, « sauver les meubles », en préservant les acquis qui ont été faits au niveau de la politique culturelle et des investissements, « repenser le modèle de la création et de la diffusion des arts et de la culture » en utilisant les plateformes numériques pour la diffusion de contenu et en se tournant vers un modèle payant, puis « restaurer la relation entre les artistes et les publics » en développant des moyens pour que les gens se sentent en sécurité dans le milieu culturel.