Épique : Elles ont vécu leur aventure à fond
Par France Poirier
La compétition d’aventures Épique, présentée à Télé-Québec, a pris fin le vendredi 28 mars avec la grande finale. L’équipe des verts représentait fièrement la région des Laurentides. Composée d’un trio de filles déterminées qui se décrivaient comme polyvalentes et ayant pratiqué de nombreux sports, elles se sont rendues parmi les trois équipes finalistes grâce à leur détermination et leur force dans les épreuves d’endurance physique. On les a vu rire, pleurer, se fâcher et se dépasser.
On les décrivait comme des filles qu’aucun défi n’intimide. Pour les trois résidentes des Laurentides, les sports extérieurs et le plein air sont au cœur de leur quotidien depuis toujours. Soccer, natation, triathlon, canot, ski et vélo de montagne ne sont qu’un bref échantillon de ce qu’elles savent faire. Leur polyvalence et leur compétitivité étaient leurs plus grands atouts.
Âgée de 26 ans et de Sainte-Adèle, Charlyne est enseignante au primaire. Sa soeur aînée, Jade, a 30 ans, réside à Val-Morin et travaille en marketing pour une entreprise de plein air. Enfin, leur amie Alexandra, 25 ans, de Saint-Jérôme, est photographe de plein air. Lors de la finale, c’est Jade qui s’est battue seule pour son équipe, les deux autres ayant été éliminées.
Entrevue avec Alexandra
Parle-moi de l’aventure en général. Comment l’avez-vous vécue ?
Ç’a été toute une aventure ! Il s’est passé beaucoup de choses. On a vraiment eu un parcours en montagnes russes. Nous sommes trois filles qui sont capables de nous pousser physiquement. Ce qui nous a déstabilisé, ce sont les épreuves cognitives. On s’est fait prendre à ce niveau. On a souvent mené des parcours physiques et on se rendait à la fin pour se faire mettre un puzzle dans la face et se faire rattraper par tout le monde. On a vraiment tout donné.
Étiez-vous intimidées de faire face à une équipe d’hommes, par exemple ?
Faire face à des équipes comme les rouges ne nous a pas du tout intimidées. En fait, ce qui nous intimidait le plus de leur équipe, c’était Marc-Antoine qui était très fort au niveau cognitif. Il touchait tellement notre faiblesse que ça nous faisait peur et ça nous stressait plus. Un grand homme pompier ne me faisait pas peur, parce que moi, je suis une petite femme qui en a dedans. Ça ne fait aucune différence pour moi au niveau des épreuves physiques.
Aviez-vous des stratégies ?
Tellement pas ! On a joué le jeu seconde par seconde, c’est ce qui faisait tant notre force que notre faiblesse, je pense. On se donnait à fond tout le temps. Par contre, on s’est faites prendre dans des situations où on aurait dû peut-être être plus stratégique. Je souris qu’on a fait des erreurs à ce niveau.
Qu’est-ce que vous avez trouvé de plus difficile ?
Au début du parcours, on a eu un peu de difficulté. Toutes les trois, on est un peu comme des poules pas de tête. On s’est rapidement réajustées là-dessus. Le plus difficile aura été les parcours cognitifs. On était souvent bloquées en même temps, ce qui nous faisait perdre beaucoup de temps. On devait garder la bonne attitude pour se sortir de l’impasse.
Après s’être donné à fond, il faut que le cerveau réfléchisse pour les épreuves cognitives. En étant aussi dans une première saison, on ne savait pas à quoi s’attendre.
Quelles étaient vos forces comme équipe ?
Rien ne nous arrête au niveau physique. On a vu d’autres équipes avoir peur, avoir mal, mais nous, à ce niveau, jamais. Notre défi était de nous concentrer au bon moment.
Qu’est-ce que ça vous a appris sur vous-mêmes ?
On est trois filles de sport qui se poussent vraiment loin et qui donnent tout, mais on a toutes déjà fait ça dans l’une de nos pratiques sportives. Pour d’autres participants, c’était le plus loin qu’ils ont fait, mais nous, on fait ça souvent. Par exemple, le week-end dernier, je me suis poussée dans une activité et je me sentais bien. On est dans notre zone quand on se dépasse. Pour vrai, pour moi, le faire en équipe a été vraiment cool. Je suis habituée à me pousser dans les sports individuels.
Est-ce que vous y avez cru jusqu’à la fin ?
Oui, parce qu’à Épique, tout peut arriver. On l’a vu à l’épreuve finale. Jade nous a prouvé qu’elle pouvait rester calme dans les épreuves.
Que retenez-vous de l’aventure ?
Les amitiés. Comment ça nous a rapprochées les trois ensemble et aussi, avec les rouges, on a développé une amitié. Le midi, on jouait à des jeux de société. Tous les gens de la production, ce sont des gens passionnés.