Du classique, du jazz et des découvertes à Prévost
Par Simon Cordeau
Diffusions Amal’Gamme débute sa saison 2021-2022. Au menu : des artistes chevronnés, de jeunes prodiges et des découvertes du monde. Entrevue avec le directeur général, Bernard Ouellette.
« On s’attend toujours à quelque chose d’exaltant », s’enthousiasme M. Ouellette. Il avertit toutefois qu’il y aura un peu moins de jazz cette année. « Par précaution, on ne voulait pas surcharger notre programmation. On a eu des difficultés ces deux dernières saisons. On présente seulement 17 concerts plutôt que 23 ou 24. »
Cela dit, un spectaculaire concert de Noël jazz sera présenté. « Il y aura un big band de 12 musiciens sur scène. Ils sont chevronnés, ils ont de la route! Ce sera très intéressant. »
Spectacles intimistes
Les concerts sont présentés dans la salle Saint-François-Xavier : l’église désacralisée de Prévost. « C’est intime. Quand on accueille 150 personnes en temps régulier, c’est bien plein sans être tassé. Avec la pandémie, on a environ 80 places. L’acoustique est formidable. Il y a une proximité avec les artistes qui est géniale. Voir un stradivarius à moins de 50 pieds, c’est quand même intéressant! »
« Les artistes vont dans des répertoires assez connus, à notre demande. La musique contemporaine est plus difficile d’approche. Ce sont des airs qu’on connaît : Brahms, Beethoven, Mozart, Chopin… Les artistes font un mélange de compositeurs dans un même concert. Il y a une bonne variété. »
Samedi dernier, je suis allé voir le trio vocal Singin’ Rendez-Vous et le Ragtime Band. Les trois chanteuses nous ont fait revivre les années 1920 à 1950, avec des airs des Boswell Sisters, d’Édith Piaf, de Charles Aznavour et des Chordettes, entre autres. Une douce frivolité, des rires et un jeu ludique qui font du bien. Le 16 octobre, Jean-Michel Dubé présente Élans romantiques. Personnellement, j’ai hâte au Trio de l’île, qui présentera Brahms et Piazzolla, le 30 octobre. Pour toute la programmation : diffusionsamalgamme.com
Les concerts sont possibles grâce au dévouement de nombreux bénévoles. « On est seulement deux personnes rémunérées au sein de l’organisme. On n’a pas assez de financement pour avoir quelqu’un à la billetterie, à la porte… Disons que le directeur général en fait beaucoup! [Rires] On a une équipe dynamique de bénévoles qui nous aident. Quand ils entrent, ils sont contents de placer les chaises, d’accueillir le public, et ils ont la chance d’assister à des concerts exceptionnels. »
Classiques et découvertes
Les concerts présentés forment trois séries. D’abord, Les Grands Classiques. « Ce sont des musiciens chevronnés, qui ont l’expérience des tournées et de la scène. Souvent ce sont des enseignants d’université avec un doctorat. On peut s’attendre à des concerts de très haut niveau. »
Ensuite, la série Jeunes Virtuoses. « C’est un beau tremplin pour les jeunes qui ont un grand talent. Ça permet de les soutenir, et c’est plaisant qu’ils puissent performer là où leur professeur vient aussi jouer. »
Enfin, la série Azimuts et Jazz/Monde. « On va puiser dans les musiques du monde. On essaie d’être vraiment original. Ça peut être un ensemble qui vient d’Iran ou du Maroc, avec des instruments traditionnels. On fait découvrir aux gens autre chose que la musique occidentale, avec piano, guitare et violon. » Le jazz s’ajoute aussi à cette série. « C’est toujours un gros wow. »
M. Ouellette précise que ces concerts satisfont tant sa clientèle de connaisseurs que les néophytes ou les curieux. « Les gens font des découvertes. Lorsqu’ils viennent la première fois, ils voient la proximité, ils voient les musiciens performer, leur virtuosité. C’est pour ça que les gens s’abonnent. »