Cinéma : Habiter la maison ou la quitter
Par Rédaction
Par Joëlle Currat
La vie de famille… Ça ne se passe jamais comme on l’avait imaginé ! La scénariste et réalisatrice Renée Beaulieu explore ce thème inépuisable et universel dans son film Habiter la maison, projeté en avant-première au Cinéma Pine de Sainte-Adèle le 16 mars.
Titulaire d’un doctorat en études cinématographiques et d’un diplôme en scénarisation de l’Institut national de l’image et du son de Montréal (INIS), Renée Beaulieu avait pourtant commencé sa vie professionnelle en tant que pharmacienne. Ayant trouvé sa voie dans l’écriture puis dans le cinéma, elle scénarise le film Le Ring en 2007, puis signe son premier long métrage Le Garagiste en 2015. On lui doit aussi Les salopes ou le sucre naturel de la peau (2018) et Inès (2021).
Son nouveau long-métrage Habiter la maison, déjà présenté lors de festivals en 2024, sortira sur les écrans le 21 mars. Il met en scène le personnage de Simon, un entrepreneur et père de famille qui, soucieux de prendre soin des siens, a construit une magnifique maison. Mais les choses ne se passent pas comme il l’avait prévu. Comme ce film a été tourné principalement à Sainte-Adèle, une projection en avant-première est organisée le 16 mars au cinéma Pine en présence de la réalisatrice, de membres de l’équipe de tournage et de quelques acteurs, dont François Papineau et France Castel.
Une maison dans les Laurentides
Dans son nouveau film Habiter la maison, la cinéaste explore le thème de la famille en racontant l’histoire d’un père qui voit ses trois enfants quitter le nid familial. Elle aborde également la question du passage à l’âge adulte et des relations intergénérationnelles.
« Je voulais aussi parler des attentes dans le contexte familial. En tant que parents, on ne perçoit pas toujours à quel point nos attentes peuvent représenter un fardeau pour nos enfants, dit-elle. Mon film traite de la puissance de la famille sous ses aspects positifs et négatifs. »
Et comment a-t-elle vécu son expérience de tournage dans les Laurentides ? « C’était formidable ! Je possède moi-même une résidence secondaire dans cette région que j’adore. Dans tous les endroits où l’on a tourné, les gens étaient très chaleureux. »
Liberté, identité, égalité
Renée Beaulieu compte parmi les longs métrages qui l’ont influencée dans son travail Henry et June, un film américain de 1990 sur la relation entre les écrivains Anaïs Nin et Henry Miller, Shutter Island de Martin Scorsese, et Le Facteur (Il Postino), un film franco-belgo-italien de 1994. Des œuvres au style et au contenu éclectiques. Est-ce qu’on retrouve la même variété de sujets dans les créations de la réalisatrice ou existe-t-il un fil rouge reliant tous ses films ?
« La quête de liberté, la recherche d’identité et le rapport aux normes font partie de mes thèmes de prédilection, indique-t-elle. Je m’intéresse aussi beaucoup au sujet de l’égalité homme-femme. » Renée Beaulieu est d’ailleurs membre de Réalisatrices équitables, un organisme à but non lucratif fondé à Montréal en 2007, dont l’objectif vise, entre autres, à donner sa juste place à l’imaginaire féminin sur les écrans.
À mettre à l’agenda
Quoi : Le film Habiter la maison
Quand : À l’affiche dès le 21 mars