(Photo : Jean-Philippe Sansfaçon)

Belle Grande Fille trace son chemin

Par Ève Ménard

La série de représentations 31 femmes | 31 spectacles se poursuit au Théâtre Gilles-Vigneault. Cette initiative célèbre le travail de créatrices talentueuses aux genres artistiques, aux influences et aux origines variés.

Le 12 août prochain, ce sera au tour de Belle Grande Fille d’offrir un spectacle extérieur, devant le théâtre. « Le Théâtre Gilles-Vigneault démontre beaucoup de leadership parce qu’il y encore bien des festivals qui ne sont pas paritaires. C’est tellement une belle initiative et je suis hyper contente d’en faire partie », se réjouit l’autrice-compositrice-interprète originaire du Lac Saint-Jean.

Belle Grande Fille profitera aussi de son passage à Saint-Jérôme pour promouvoir les chansons de son récent album, Nos Maisons. La sortie de ce premier opus, survenu en mars dernier, représente une grande fierté pour l’artiste.

De la ferme au studio

Enfant, Belle Grande Fille, de son vrai nom Anne-Sophie Doré Coulombe, grandit sur une ferme dans une famille d’agriculteurs. Bien qu’ils apprécient beaucoup la musique, ses parents sont loin d’être des artistes.

Malgré tout, ils soutiennent et encouragent leur fille à explorer sa fibre artistique. Cette dernière se décrit comme ayant été une enfant « calme et contemplative ».

Suggestions culturelles de Belle Grande Fille

L’artiste est aussi une grande amatrice de lecture. Elle lit depuis qu’elle est toute petite et se dit souvent plus inspirée par des autrices et des auteurs que par des musiciennes ou des musiciens. Elle y va de deux suggestions :

• Serge Bouchard « Un café avec Marie »

• La poésie de l’autrice américaine Mary Oliver

« Je regardais dehors et ça m’inspirait », se souvient-elle. Encore aujourd’hui, l’artiste est constamment émerveillée par les grands espaces et les paysages. Elle n’a que 11 ans lorsqu’elle écrit ses premiers textes. Pourtant, elle laissera une grande partie de ce talent dans l’ombre pendant plusieurs années.

Diplômée en Interprétation chant Jazz à l’Université de Montréal, l’autrice-compositrice interprète travaille pendant plusieurs années dans le milieu musical, dans différents projets. Elle agit par exemple à titre d’accompagnatrice, de choriste ou encore de percussionniste. Graduellement, une réflexion s’impose sur son avenir.

Le saut dans l’inconnu

« C’était de petites frustrations ou certaines envies qui sont arrivées une après l’autre dans ma vie, à force d’accompagner des projets toujours menés par des hommes, parfois avec des thèmes ou des prises de parole que je n’approuvais pas », expliquet- elle. L’idée de lancer son propre projet a ainsi commencé à mijoter dans son esprit. « Je me disais : j’use de mes compétences pour promouvoir d’autres projets, alors que je pourrais user des mêmes compétences pour promouvoir le mien. » C’est exactement ce que réussit à faire l’artiste depuis le lancement de Belle Grande Fille, il y a 5 ans.

Outre sa prestation au Théâtre Gilles- Vigneault, Belle Grande Fille a encore quelques spectacles à venir à son agenda. À l’automne, elle profitera de quelques mois de pause pour se remettre à l’écriture. L’artiste compte alors retourner dans son havre de paix au Lac Saint-Jean, dans la maison ayant appartenu à ses grands-parents. Les souvenirs de l’endroit, les gens du village et la nature environnante en font le lieu parfait pour écrire et être inspirée.

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