Anne Berberi : Le réveil d’une passion

Par Marie-Catherine Goudreau

Anne Berberi est une artiste des Laurentides qui peint des toiles à l’aquarelle. Elle a tout récemment renoué avec sa passion de jeunesse. Nous avons discuté avec elle de ce qui l’anime maintenant chaque jour.

Quand elle était plus jeune, Anne a passé une bonne partie de son temps dans les studios d’art. Sa mère était une artiste sculptrice et la trainait un peu partout avec elle. « J’ai été exposée à ces ateliers très jeune, jusqu’à 18 ans. J’aimais dessiner et peindre, et voir les autres artistes à l’œuvre. Ma mère ne voulait pas que je suive des cours, elle trouvait que ça cassait la créativité. »

Vers 18 ans, elle a arrêté de peindre parce qu’elle commençait l’université en administration. « J’ai été bousculée par la vie. Je suis tombée enceinte assez jeune, j’avais aussi ma vie de plein air parce que ça a toujours été une de mes passions. Puis je me disais :  » Je vais avoir plus de temps la semaine prochaine.  » Ce qui n’arrivait jamais ! », raconte-t-elle. En fait, c’est seulement une vingtaine d’années plus tard qu’elle a recommencé à peindre et qu’elle est replongée dans cette passion qui ne l’avait jamais quittée.

Un cadeau pour le plein air

La Ville de Sainte-Adèle a choisi une des toiles d’Anne à offrir à la généreuse donatrice anonyme du Parc du Mont Loup-Garou. Au mois d’octobre, cette dame a fait un don de 300 000 $ pour le financement du parc à Sainte-Adèle, ce qui a complété le montant pour la réalisation du projet.

Se lancer

Durant les dernières années, elle se disait qu’il fallait qu’elle recommence. Elle en parlait aux autres qui l’appuyaient aussi. Un jour, c’est son beau-fils qui lui a dit : « Quand je vais revenir à l’Action de grâce, tu vas avoir installé ton studio. »

« Une semaine avant son arrivée, je n’avais encore rien fait ! Je suis donc allée m’équiper et j’ai pris mon vieux matériel d’aquarelle. Dès le premier trait de pinceau, tout est revenu. Depuis ce jour-là, je ne peux plus m’arrêter. »

Maintenant, Anne peint près d’une toile par jour, chaque jour. Sa passion l’habite et chaque soir, elle peut consacrer des heures, sans voir le temps passer, à créer. « Quand j’arrive de travailler, je mange rapidement parce que j’ai trop hâte d’aller dans mon studio. Quand je suis avec mon mari, dès qu’il s’endort, je monte puis je m’y mets. »  Dans son idéal, Anne passerait ses journées dans son studio et c’est ce qu’elle aimerait faire de sa retraite. « Même si j’adore mon travail en ce moment, la peinture fait vrai-ment partie de mes tripes. C’est viscéral. »

Les Laurentides et ses moments

Depuis longtemps, Anne habite les Laurentides, une région à laquelle elle est particulièrement attachée et qu’on retrouve souvent dans ses œuvres. « Il faut que je peigne des lieux où je sens que j’appartiens, que je me suis appropriés. J’ai fait des toiles au Saguenay ou en Gaspésie, mais elles me parlent moins que celles des Laurentides. Je suis une fille de bois. Il était naturel pour moi de m’installer ici. »

Chacune de ses peintures représente pour l’artiste un moment de sa vie où elle s’est sentie reconnaissante. « Par exemple, quand on fait des sorties de vélo, je dois m’arrêter à quelque reprise pour prendre une photo parce que la lumière est trop belle. Ce que je veux, c’est capter ces moments, capter la lumière et la beauté de la nature et des paysages. Je veux transposer ces moments qui me font sentir privilégiée. »

L’artiste qui utilise l’aquarelle trouve dans cette technique une façon de faire ressortir la lumière, qu’il s’agisse de journées pluvieuses ou ensoleillées.

« Contrairement à d’autres types de peinture, avec l’aquarelle, tu dois penser à ce que tu veux peindre avant de te lancer. Il faut y réfléchir et savoir où on s’en va. »

Suivre ses tripes

La passion d’Anne Berberi a toujours été là dans son cœur et malgré les années qui ont passé, c’est encore ce qui la rend heureuse et ce qui la fait vibrer.

« À recommencer, peut-être que j’irais en art plutôt qu’en administration. Ma mère aurait aimé que je continue dans cette passion. Elle voyait mon talent, mais ne m’a jamais mis de la pression à peindre. »

À ces jeunes qui se demandent quel chemin suivre, Anne est certaine qu’il faut suivre ses passions, malgré toutes les insécurités qui peuvent accompagner ces choix.

Suivez Anne sur (@anne.berberi.7) pour découvrir ou acheter ses œuvres.

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