Etienne Lavigne, directeur général du FASS, promet une 33e édition haute en couleur pour le festival de danse. Crédit : Nordy - Sébastien Fleurant

33e édition du FASS : Le meilleur de la danse à Saint-Sauveur

Par Simon Cordeau

Le Festival des Arts de Saint-Sauveur (FASS) tiendra sa 33e édition du 24 juillet au 4 août. Les amateurs de danse et les néophytes auront droit à une foule de spectacles et d’activités. « L’année dernière, on a eu 20 % plus de public que notre année record. Donc c’est un beau défi de récidiver. On a travaillé fort pour avoir des compagnies internationales et des premières. On est vraiment excités de vous présenter ça », se réjouit Etienne Lavigne, directeur général du FASS.

Artistes internationaux

Le FASS recevra trois compagnies internationales venues d’Allemagne, d’Argentine et des États-Unis.

Gibney Dance Company, de New York, ouvrira le festival avec The Fugue, inspiré de Jean-Sébastien Bach et chorégraphié par Twyla Tharp. « C’est une grande chorégraphe de Broadway. Elle est comme un pilier de la danse à New York », illustre M. Lavigne. La soirée d’inauguration se poursuivra avec Bliss du chorégraphe Johan Inger. Puis elle se terminera avec la première mondiale d’une création de l’artiste sud-africain Mthuthuzeli November. Celle-ci « tisse des liens entre danse contemporaine et danse africaine pour faire naître un espace de guérison spirituelle », peut-on lire dans le communiqué.

La compagnie de tango argentine Social Tango Project, « la plus grande au monde », viendra également au festival, se réjouit M. Lavigne. Avec des projections, sept musiciens et sept danseurs, la compagnie offrira quelque chose de « plus moderne et contemporaine » aux festivaliers. « Ce qui est super cool, c’est qu’ils vont ouvrir la scène à la fin. Les gens vont pouvoir venir danser sur scène avec eux. »

Enfin, la compagnie Gauthier Danse fera une troisième visite au FASS. « Éric Gauthier est un artiste québécois qui a une superbe carrière en Allemagne. Il présentera une pièce énergique et très contemporaine. Il y aura deux représentations, comme c’est tellement une belle pièce. Beaucoup de gens vont vouloir voir ça », souligne M. Lavigne. Il promet une expérience émotionnelle, très terre-à-terre et brute, qui met l’humain et le mouvement de l’avant.

Créations contemporaines

Guillaume Côté, le directeur artistique du FASS, présentera son nouveau spectacle, Burn, Baby, Burn, en première à Saint-Sauveur. « Ce sera sa quatrième première à Saint-Sauveur. Ses autres spectacles ont été vus ensuite dans 24 villes, incluant New York, Toronto et Vancouver. On est vraiment chanceux : le nom de Saint-Sauveur est vu partout à travers le monde », indique M. Lavigne.

Burn Baby Burn abordera les changements climatiques et « l’idée qu’on est dans un danse party ». « On continue de danser. Il fait chaud. Et on est un peu dans le déni de ce qui se passe autour de nous. On continue de vivre comme si de rien n’était, mais à la fin, tout brûle », illustre le directeur du FASS. Malgré le thème, la pièce essaie d’être positive et est une réaction à l’écoanxiété du fils de M. Côté. « Dans les arts, on peut aussi faire de l’activisme », illustre M. Lavigne.

M. Lavigne souligne aussi la présence de l’artiste canadien Crazy Smooth. « Il vient de Gatineau et il fait de la danse contemporaine. Il présentera son spectacle In My Body, qui montre le spectre de la vie d’un danseur de danse urbaine, de la vingtaine à la cinquantaine. Ça veut dire quoi vieillir en danse urbaine ? C’est le narratif de son histoire. » Présenté en première à Toronto et à Ottawa, le spectacle a « raflé tous les prix », précise le directeur du FASS. « C’est un show que ça fait deux ans qu’on essaie d’avoir. »

Spectacles populaires

Comme chaque année, ce sera le retour des Soirées des étoiles. « C’est un florilège de solos et de duos de danseurs classiques d’à travers le monde. Cette année, on a des artistes de Boston, de New York, de Toronto, de l’Espagne… Nulle part ailleurs au Canada on a un gala comme ça », soutient M. Lavigne. Avec des pièces de 5 à 10 minutes, ces soirées offrent une initiation « facile d’accès » aux néophytes, mais aussi les plus grands danseurs du monde aux adeptes.

Yannick Nézet Séguin sera aussi de retour avec les 50 musiciens de l’Orchestre métropolitain pour jouer des valses de Brahms et de Strauss. La pianiste Alexandra Stréliski interprétera également des pièces tirées de son album Néo-romance.

Les Sentiers de la danse offrira trois représentations par jour pendant quatre jours dans le parc John-H.-Molson. « Ce sont des artistes de haut calibre qu’on réussit à avoir pour des plus petites prestations à l’extérieur. Les gens auront 12 fois l’opportunité de les voir gratuitement. D’ailleurs, il faut toujours réservé d’avance, parce que c’est toujours rempli », rappelle M. Lavigne.

Enfin, il y aura aussi toute une foule d’activités, dont le traditionnel Danse Battle devant l’église, les soirées musicales les vendredis et les soirées dansantes avec des ateliers les samedis. « Il y a aussi deux événement hors-FASS. D’abord le Festival international de courts films de danse [FASS Forward] sera présenté au Théâtre du Marais de Val-Morin le 29 mai. Ensuite, les Sentiers de la danse seront aussi à Sainte-Adèle le 6 juillet », indique M. Lavigne.

Par ailleurs, le directeur du FASS recommande aux amateurs de danse d’acheter leurs billets tôt, « pour ne pas être déçus », étant donné la popularité de l’événement. « On veut que les gens de Saint-Sauveur et de la région en profitent. Ce sont vraiment des artistes qui viennent rarement même dans les grandes villes. Et là, ils viennent chez nous deux semaines. C’est rare comme opportunité », insiste M. Lavigne.


Pour toute la programmation ou pour vous procurer des billets, rendez-vous sur le site web du FASS.

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