2022 en culture : Les coups de coeur de Simon

Par Simon Cordeau

L’année 2022 a été riche en découvertes culturelles en tout genre. Voici quelques coups de coeur que je souhaite vous partager.

Mercure en mai et Poids lourd de Daniel Bélanger

Pour moi, un nouvel album de Bélanger est toujours un cadeau. Si j’avais une critique à faire de Mercure en mai, c’est qu’il est trop court! Mais c’est en fait la plus belle des qualités d’une œuvre : qu’elle nous laisse sur notre faim.

Heureusement, sa sortie était précédée d’un recueil de poésie : Poids lourd. Pendant de longues semaines, j’ai réussi à n’en déguster qu’un poème par jour. Chacun est un moment évanescent, capturé par les mots de Bélanger, où l’ombre et la lumière se complètent. C’est un album d’images sur la vie, la mort, le quotidien, le présent. Comme ses albums, je devrai relire ses poèmes pour en déguster toutes les subtilités.

Tranches de vie de Gérard Lauzier

Grâce à ses personnages grotesques et ses dialogues bien ficelés, Lauzier met à nu toutes nos contradictions. Même si ses Tranches de vie sont publiées de 1975 à 1986, leur critique acerbe de la société et de notre hypocrisie est, malheureusement, toujours aussi pertinente aujourd’hui. La sexualité, l’argent et le pouvoir, la politique et les idéologies, la culture et l’art : tout y passe. On rit aux éclats devant la faiblesse et l’arrogance des autres. Puis on rit jaune lorsque c’est notre propre naïveté qui est ridiculisée sans délicatesse. Si vous ne vous reconnaissez pas parmi les personnages déplorables de Lauzier, même pas un peu, peut-être qu’un examen de conscience s’impose.

Niagara de Guillaume Lambert

Un film à faire « pleurir », qui promet de devenir culte. François Pérusse y joue son premier rôle, avec son visage mélancolique et quelques mauvais jeux de mots. À la fois absurde, nostalgique et sincère, le film nous tient en haleine en passant de la légèreté au drame sans avertir. On retient aussi les personnages attachants de Léo-Louis (Éric Bernier) et de Victor Hugo (Guy Jodoin), et les performances hilarantes de Katherine Levac et de Véronic DiCaire.

The Boys

Le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument, dit la maxime. C’est encore plus vrai dans The Boys. Cette série télé présente les superhéros de manière plus « réaliste ». C’est-à-dire qu’il est inévitable que des personnes avec autant de pouvoir finissent par en abuser. Surtout si personne ne peut les arrêter… Dans cet univers, les superhéros appartiennent aussi à une compagnie multimilliardaire, pour qui seuls les profits et la perception du public comptent. C’est le théâtre parfait pour explorer les dérives du capitalisme, de la religion et de la peur pour contrôler les masses et les individus.

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