Questions-réponses avec Bruno Laroche
Par France Poirier
Maire de Saint-Hippolyte et préfet de la MRC de la Rivière-du-Nord
Bruno Laroche est maire de Saint-Hippolyte et préfet de la MRC de la Rivière-du-Nord. Il est aussi le président du Conseil des préfets des Laurentides. Nous avons voulu lui parler de son travail en temps de pandémie, des enjeux pour sa municipalité et de ses préoccupations en tant que maire et comme individu.
Depuis le début de cette crise comment se passe votre travail de maire et de préfet ?
Très bien. Au début, j’ai dû m’adapter à ma nouvelle réalité, de trouver des repères car le modèle actuel a diamétralement changé. Le travail par visioconférences, interventions avec différents ministères sans oublier les enjeux de la municipalité que je représente. La charge de responsabilité a beaucoup augmenté, mais j’adore mon travail donc tout se passe bien.
Quelles sont les situations qui ont causé les plus grands changements ?
La peur et l’inconnu. Généralement je suis en contrôle de mes dossiers, maintenant je vie avec les peurs et les craintes de nos citoyens qui demandent des réponses, d’être rassurés et cela est tout à fait compréhensible.
Présentement quelles sont vos priorités pour la Municipalité?
Que les services aux citoyens soient maintenus, que nous innovions en ses temps de confinement et de distanciation. De planifier le retour à la vie normale.
Avez-vous une stratégie pour rester en contact avec vos concitoyens ?
Depuis 2010 nous filmons nos assemblées publiques. Nous communiquons via le journal local depuis toujours, maintenant nous avons un FB et distribuons quatre fois par année le bulletin municipal. Notre stratégie consiste à être toujours plus disponible pour discuter avec nos citoyens à travers différents médias.
Lorsque les citoyens vous interpellent, quelles sont leurs préoccupations face à la crise actuelle ?
Il y en a beaucoup, mais le service internet prend beaucoup de place et avec raison. En ces temps de confinement et la demande d’effectuer du télétravail cela rend encore plus probante les demandes citoyennes. Nous nous sentons pris en otage par les câblodistributeurs qui refusent de collaborer et en attente du gouvernement afin de leur mettre la pression nécessaire pour les obliger à nous rendre ce service qui est essentiel.
Personnellement, comment vivez-vous cette période ?
Comme je suis une personne très pro-active, je trouve cela difficile de travailler à distance. Je ne suis pas un fou du contrôle, mais j’ai parfois l’impression que tout se décide sans véritable consultation et cela me trouble énormément.
Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile ?
Les contacts humains. Cela me manque. Je fais de la politique parce que j’aime les gens.
Qu’est-ce que ça vous apprend sur vous comme humain ?
Honnêtement, que ma vie est beaucoup axée sur mon travail. Cette crise me permet de constater tout ça. Je vais devoir mieux équilibrer mon temps.
Quelle sera la première chose que vous ferez et qui vous a manqué durant cette crise?
Revoir mon monde, mes enfants, ma famille. Ils me manquent énormément.
Avez-vous des coups de cœur reliés à la pandémie dans votre Municipalité ?
Depuis mon entrée en poste à la municipalité jusqu’à ce jour, c’est la résilience et le sens de l’entraide de nos citoyens. Vous savez, vivre a Saint-Hippolyte, c’est choisir de vivre en paix, en pleine nature donc, de ne pas être stressé par la vie. Ce n’est pas un slogan, mais bien un mode de vie ici. Mon coup de cœur est de toute évidence, les citoyens qui la composent.