Près de ses concitoyens… mais à distance

Par France Poirier

Questions et réponses avec Youri Chassin

La circonscription de Saint-Jérôme compose elle-aussi avec différents enjeux en ce temps de crise de la COVID-19. Je me suis entretenue avec le député Youri Chassin pour parler de son travail en temps de pandémie et de de la relance économique de l’après-crise.

Comment se passe votre travail de député en cette période?

Mon équipe et moi travaillons à distance. Nous sommes toujours en communication grâce à des outils virtuels que l’on découvre pour faire des conférences. Les citoyens peuvent nous contacter par la page Facebook, par courriel ou par téléphone.

Quelles sont vos priorités pour Saint-Jérôme en temps de crise?

Je m’assure que l’information du gouvernement circule. Nous répondons aux questionnements. Une autre de mes priorités est de trouver un lieu qui servira de refuge d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance en collaboration avec la Ville de Saint-Jérôme, le CISSS des Laurentides et les organismes communautaires. On avance bien dans ce dossier. Évidemment, le dossier de l’achat local me tient beaucoup à cœur.

Comment vous réussissez à les appliquer?

Le travail de collaboration est très important avec tous les partenaires du milieu. Par exemple, avec la Chambre de commerce nous avons fait une vidéo pour expliquer les différents programmes. De plus nous avons créé une page d’achat local à Saint-Jérôme. Nous avons déjà plus de 900 membres.

Comment devrait-on amorcer la relance économique à Saint-Jérôme ?

Nous sommes dans la phase de faire le pont et de tenter de se garder la tête hors de l’eau. Lorsque nous aurons atteint le sommet de la pandémie on pourra graduellement reprendre dans le respect et l’approbation de la Santé publique.

Est-ce que Saint-Jérôme est bien positionnée pour la relance de son économie et pourquoi ?

Ce n’est pas évident de répondre à cette question. Certains secteurs nous avantagent et le fait d’être en périphérie de Montréal peut jouer aussi en notre faveur. Étant à la porte du nord, nous avons beaucoup de personnes du nord qui viennent magasiner à Saint-Jérôme et qui sont moins présents actuellement. Nous travaillons à ce que le plus d’entre-prises passent au travers de cette crise.

Lorsque les citoyens vous interpellent, quelles sont leurs préoccupations face à la crise actuelle ?

On sent la détresse et l’anxiété. Les gens cherchent de l’aide pour les différents programmes des gouvernements. Il y a des gens qui proposent aussi leur aide et des entreprises qui veulent donner un coup de main.

Personnellement, comment vivez-vous cette période ?

J’ai mon appartement dans le secteur Saint-Antoine où je suis confiné. Comme député je suis habitué d’aller au-devant des gens alors j’apprivoise la solitude. On est seul tous ensemble !

Qu’est-ce que ça vous apprend sur vous comme humain ?

Je me trouve bon à m’adapter comme bien des gens d’ailleurs. J’ai découvert que j’étais résiliant et j’apprends les bienfaits de la solitude. Je trouve que ça nous fait apprécier ce que l’on a.

Quelle sera la première chose que vous ferez à la fin du confinement qui vous a manqué ?

Aller prendre un repas dans un restaurant sur une terrasse, aller voir un film au cinéma sont deux choses que j’ai hâte de pouvoir faire.

Auriez-vous un message spécial pour vos concitoyens ?

Ne lâchez surtout pas, on réussit à aplanir la courbe. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à nous contacter, nous avons des ressources. On peut vous aider !
(Bureau du député 450 569-7436)

Est-ce que vous avez un coup de cœur en lien avec cette crise ?

J’ai eu un message comme quoi tous les locataires de l’Office municipal de l’Habitation de Saint-Jérôme avaient été contactés par l’organisme Mesures alternatives afin de s’assurer qu’ils allaient bien. Je trouve que ces gestes de solidarité sont très beaux et ça démontre que nous sommes une communauté tissée serrée.

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