Le 4 mai, les profs rentrent au travail
Par France Poirier
Lundi dernier, les professeurs du primaire retournaient à l’école avec certaines inquiétudes. Cette semaine leur permettra de préparer l’arrivée des élèves qui se fera le 11 mai sur une base volontaire. Ce sera une rentrée bien différente.
Lundi, marquait le retour des enfants des écoles primaires alors que les écoles secondaires et les formations aux adultes ne rouvriront pas avant septembre prochain. Ces étudiants suivront de la formation à distance.
« Tant qu’on ne saura pas le nombre d’enfants qui viendront en classe, puisque c’est sur une base volontaire, il sera difficile de savoir comment les classes seront configurées et comment ça va fonctionner. De plus, nous comptons 5 000 employés, professeurs, concierges, secrétaires et autres qui ne seront pas tous en mesure de reprendre le travail pour différentes raisons. On doit attendre de savoir qui sera présent », souligne Nadyne Brochu de la Commission scolaire Rivière-du-Nord.
La CSRDN souligne suivre les directives du ministère et a émis un sondage au cours de la semaine dernière pour savoir si les parents envoyaient ou non leurs enfants à l’école. Au moment d’écrire ces lignes, on ne connaissait pas le nombre d’enfants et d’enseignants qui seraient à l’école.
Transport scolaire
L’annonce du retour en classe des élèves du primaire le 11 mai, nécessite un plan d’action et des directives claires afin que les transporteurs puissent reprendre leurs services de transport en assurant la sécurité de tous.
Il est important de mentionner que 54 % des conducteurs et conductrices d’autobus scolaires sont âgés de 60 ans et plus. La Fédération des transporteurs scolaires demande une recommandation claire de la Santé publique pour cette catégorie de conducteurs afin de les rassurer et pour qu’ils puissent réintégrer leur emploi en toute sécurité.
Le niveau de protection réel et perçu aura une influence directe sur le nombre de conducteurs qui reviendront en poste, car plus ils se sentiront en sécurité, meilleures seront leur adhésion et leur rétention.
« D’ici à ce qu’une directive soit émise, la FTA n’a d’autre choix que de suggérer à ses membres d’appliquer les recommandations de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) en transport collectif en ce qui attrait la protection individuelle des conducteurs soit le port du masque, de lunettes de protection et gants si nécessaires », Stéphane Lefebvre, président du conseil d’administration de la Fédération des transporteurs par autobus.
Choisirez-vous d’envoyer vos enfants à l’école?
Nous avons posé la question sur nos réseaux sociaux la semaine dernière. Voici quelques réponses.
« Non, ma petite fille souffre d’asthme. Nous faisons l’école à la maison et tout se passe très bien. Avec les programmes gouvernementaux scolaires nous arrivons à de très bons résultats; pas question que ma petite fille serve de cobaye. Je ne la jetterai pas dans la gueule du loup ! De plus, comment peut-on envoyer nos petits à l’école prétextant que c’est pour le bien moral et social alors que ces petits bouts de choux d’amour ne pourront même pas se faire une accolade, ni jouer ensemble. De plus, ils devront être capables de garder deux mètres de distance même après deux longs mois sans avoir vu leurs amis et amies; des adultes n’arrivent même pas à respecter cela. Le gouvernement dit : c’est pour leur bien, je réponds ceci : le bien de nos enfants c’est de les protéger et non de les lancer yeux fermés dans un dilemme viral pour essayer d’accomplir l’immunité social ! » – Johanne Dumas
« Oui de mon côté, mais pas d’autobus ni de service de garde! » – Karine Boulanger
« Non, car je travaille en CHSLD et qu’il est en 6ième année et son frère au secondaire. Donc, je peux me permettre de les garder hors des foyers d’éclosions pour protéger les aînés à mon travail. » – Julie Ouimet