(Photo : Archives)

Fin de session atypique pour les étudiants en soins infirmiers

Par Journal-le-nord

Les étudiantes en soins infirmiers sont actuellement dans une situation unique alors qu’elles doivent suivre des cours à l’université tout en travaillant à temps plein à l’hôpital, où leur présence et leur énergie sont requises.

Nous avons communiqué avec deux étudiantes au baccalauréat en sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), campus de Saint-Jérôme, afin d’en apprendre un peu plus sur la conciliation travail-études qui représente un défi pour elles en ce moment.

Une réaction lente

Claudia (nom fictif), qui travaille maintenant à l’hôpital Cité de la santé à Laval, rapporte que les étudiants ont été « laissés dans le néant » par rapport à leur cours et qu’ils n’avaient pas d’information quant à la poursuite de leur session au début de la crise. « Il a fallu un mois avant que la direction nous dise que la session était terminée et que les enseignants allaient nous donner respectivement des consignes. En plus, nous ne savions pas si nous allions devoir travailler à temps plein ou être transférés dans les CHSLD, donc c’était assez éprouvant mentalement », souligne Claudia.

La plupart des cours ont cessé et ont été crédités sous la mention succès ou échec, à l’exception de quelques-uns pour lesquels elles ont dû faire des travaux. Étant donné que ce programme se fait de manière intensive (6 sessions consécutives), les étudiantes doivent déjà s’attaquer à leur prochaine session qui commencera cette semaine, alors que la dernière vient tout juste de s’achever. En outre, malgré le stress qui peut régner entre les murs de l’hôpital, Claudia témoigne qu’entre collègues, ils tentent tout de même de trouver une certaine légèreté à cette situation : « On essaie de trouver des côtés positifs, de rire et de s’entraider, mais c’est sûr que ce n’est pas comme à l’habitude », relate-t-elle.

Des problèmes d’organisation

Selon Anne (nom fictif), qui travaille à l’hôpital de Saint-Jérôme, il y aurait eu un problème au niveau de l’organisation, ce qui aurait mené à une éclosion de cas de COVID-19 dans son département : « Il y a eu certains patients, qui étaient à la maison, et qui ont eu des symptômes, et ne l’ont pas dit, ou qui étaient asymptomatiques. Cela aurait contribué à la contamination des infirmières puisque nous n’avions pas de mesures de protection ou d’isolement dû au fait que notre département était une « zone verte », c’est-à-dire une zone sans cas de COVID-19. Par conséquent, nous nous sommes retrouvés en manque de personnel. En plus, il y a encore un manque de matériel de protection pour nous déclarer comme une « zone jaune » (zone avec quelques cas de COVID) », témoigne Anne. « Le plus dangereux est d’être dans une zone verte puisque nous n’avons pas de protection, étant donné que les « zones rouges » (zone avec beaucoup de cas) sont en priorité », ajoute-t-elle.

Enfin, elle termine en assurant qu’elle veut tout de même continuer à pratiquer le métier d’infirmière, malgré cette épreuve qui est difficile pour tous les travailleurs en santé.

« C’est important pour moi d’être là pour rassurer les patients qui sont souvent stressés de venir à l’hôpital dans ces circonstances. »

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