Reprise économique : Des commerçants heureux, mais à la fois inquiets

Par France Poirier

Certains commerçants du grand Saint-Jérôme ont rouvert leurs portes lundi. Nous leur avons parlé quelques jours avant l’ouverture. Ils étaient heureux de reprendre les activités commerciales, mais certains avaient quelques appréhensions quant à la nouvelle façon de faire.

Daniel Jarry président du Groupe Carbur nous explique que les concessionnaires étaient restés ouverts pour maintenir les services de réparation d’urgence des véhicules de ceux qui offrent des services essentiels, mais avec des mesures particulières. À la blague il souligne « vous rentrez ici c’est comme si vous étiez à la NASA ».

Dans ses concessions, on retrouve des plexiglass partout, les gens doivent se laver les mains et viennent sur rendez-vous. « On désinfecte les voitures avant et après avoir travaillé sur celle-ci. Toutes les mesures possibles sont prises dans les circonstances. », ajoute M. Jarry.

La vente de véhicules pouvait se poursuivre avant le 4 mai, mais en ligne seulement. Il ajoute que c’était compliqué que personne n’est équipé à la maison pour imprimer un contrat de financement. « Depuis cette semaine, on a le droit de vendre sur place. On va les recevoir en concession avec toutes les précautions nécessaires.  Ils ne pourront circuler partout et il y aura différentes mesures. On doit se réinventer. J’essaie de rester optimiste. On a des demandes Internet à profusion, mais quel pourcentage de ces gens la veut vraiment acheter un véhicule versus celui qui se déplace ? On n’a pas pu tester l’intérêt réel. On ne s’attend pas qu’en mai ce soit les mêmes rendements qu’à l’habitude, mais ça ne devrait pas être catastrophique. On est confiant de vendre 50% à 60% de ce que l’on aurait vendu avant. Groupe Carbur compte 200 employés et trois concessions : Saint-Jérôme Chevrolet, Saint-Jérôme Chrysler et Saint-Jérôme Auto Dépôt ».

Desjardins sport

L’entreprise n’a jamais arrêté totalement grâce aux ventes en ligne et les réparations d’urgence pour les services prioritaires. « On reprenait lundi avec différentes contraintes, des protections (lexan) et les directives de la CNESST. Une partie du personnel reprend, on va attendre de voir comment se passe la première semaine. On offrait déjà le service en ligne et on n’a jamais arrêté pour le service d’urgence, pompiers, policier et autres. Heureux de cette reprise, on a des factures à payer, ce mois nous a grandement affecté. Le 11 mars on entrait 35 bateaux pour l’exposition au Carrefour du Nord et le 13 mars on devait tout ressortir. On va être là pour offrir le meilleur service qu’on peut », souligne Dominic Grégoire.

Restauration

« Dès le 12 mars on a tout arrêté comme restaurateur. On ne pensant pas que ce serait si long. Par ailleurs au bout de six semaines, les gens nous écrivaient sur Facebook pour nous demander de faire un menu pour apporter à la maison », souligne Anthony Acena du restaurant Soleo. Avec son associé, ils ont décidé d’offrir ce service trois soirs semaines ( jeudi, vendredi et samedi ).

« Nous sommes en opération depuis 22 ans, on avait un petit coussin, ce qui nous permet de passer au travers, mais il va falloir que ça reprenne avec un loyer de 1000$ par mois. On ne sait pas comment ça va repartir, on a une salle de 120 places, on devra probablement couper à 60 places. Le service se fera probablement avec des gants, des masques, faudra voir ! Le take out prendra peut-être de la popularité », explique M. Acena.

Ouvrir dans un centre commercial

Comme on le sait, seuls les commerces ayant une porte extérieure pouvaient ouvrir lundi. Le propriétaire de Sport Expert du carrefour du Nord, Sylvain Rochon pourra ouvrir en utilisant un autre local. Il pourra ouvrir même s’il est dans le Carrefour du Nord parce qu’il utilise déjà un local vide ( Ancien Amnésia) qui a une porte extérieure. « Au printemps je l’utilise pour monter mes vélos et les préparer. Lors de l’annonce de réouverture, j’ai demandé si je pouvais me servir du local pour ouvrir à la clientèle. Je vais faire une ouverture entre les deux locaux qui sont dos à dos et les clients pourront traverser dans nos commerces sans passer dans le centre commercial dès ce mercredi », explique M. Rochon. « On suit les mesures sanitaires, on a mis des plexiglass, des stations de lavage de mains, les vêtements seront mis en quarantaine lorsqu’ils auront été essayés et même les produits avant de les mettre sur le plancher. La sécurité des gens est essentielle chez nous. On veut assurer un espace de magasinage sécuritaire », ajoute Sylvain Rochon.

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