Abandons d’animaux et pandémie

Par Journal-le-nord

Des effets indirects pourraient accentuer le phénomène

Des médias d’autres pays ont pointé du doigt une hausse des abandons d’animaux par des propriétaires qui craignaient qu’ils leur transmettent le virus de la Covid-19. S’il n’en est rien ici, la SPCA Laurentides-Labelle craint néanmoins une hausse des abandons dans les mois à venir, en raison de conditions particulières créées par la pandémie.

« Nous n’avons pas eu d’abandons d’animaux à cause de la Covid-19, indique Corinne Gonzalez, directrice générale de la SPCA de la région. Toutefois, nous commençons à voir des abandons liés aux déménagements. » Cette tendance revient malheureusement chaque année, mais Mme Gonzalez craint une hausse de ces cas particuliers dans le contexte de pandémie. « C’est encore plus difficile pour les gens de trouver un logement, et donc plus difficile de trouver un logement pouvant accueillir leur animal, explique-t elle. Les visites de logements étaient devenues complexes, voire impossibles pendant le confinement. » Dès lors, beaucoup de gens se retrouvent à faire des choix précipités qui ne leur permettent plus de garder leur animal de compagnie. « On s’attend à une hausse des abandons », confie la directrice.

L’accès aux logements sera également plus difficile pour les personnes qui ont perdu leur emploi ou qui ont enregistré des pertes importantes de revenus. La SPCA de Montréal a d’ailleurs lancé une pétition, le 21 avril dernier, pour que plus de propriétaires acceptent les animaux. « Ils pensent que la situation va être encore plus difficile que les autres années », indique Corinne Gonzalez.

Un nombre d’adoptions important

Heureusement, la SPCA Laurentides-Labelle a pu compter sur un nombre d’adoptions important avant le confine-ment, qui s’est poursuivi ensuite en appliquant des mesures sanitaires appropriées. « Au début du confinement, nous avions placé la quasi-totalité de nos animaux, se réjouit la directrice. Les gens qui pensaient à adopter un animal depuis un certain temps ont profité du confine-ment pour le faire. Ils ont vu cela comme une occasion, puisque ça leur donnait du temps à consacrer à l’animal. Souvent, ils le font pendant des vacances, mais ils n’ont jamais six semaines! Là, c’était un moment propice pour permettre à l’animal de s’adapter à son nouvel environnement. »

Attention à la désinfection!

Corinne Gonzalez mentionne avoir reçu quelques appels de personnes inquiètes quant aux risques d’être contaminées par leur animal de compagnie. « Je leur ai mentionné que l’animal est un objet mobile non désinfectable, dit-elle. Il est bien important de ne pas le laver avec des produits qui pourraient être toxiques pour lui! Tout cela est nouveau pour tout le monde. Il faut s’adapter et bien s’informer! »

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