Une maison intergénérationnelle à Sainte-Sophie
Par Mychel_lapointe
Thomas Gagnon et sa mère Mary apprécient au plus au point d’avoir pu donner suite à leur projet de maison intergénérationnelle sur la rue de La Taupinière à Sainte-Sophie.
En 2007, Thomas Gagnon a choisi de réorienter sa carrière après avoir oeuvré pendant 25 ans comme laitier. Il a choisi de vendre sa maison de Pont-Viau pour s’établir à Sainte-Sophie où l’attendaient d’autres défis. Et il a convaincu sa mère Mary, devenue seule suite aux décès de son époux, de vendre également sa maison de Pont-Viau et de le suivre dans un projet de maison intergénérationnelle.
Après avoir fait l’acquisition d’un terrain en avril 2007 à Sainte-Sophie, M.Gagnon a entrepris de bâtir une maison en kit (de Maison Laprise pour ne pas la nommer) avec son épouse Chantal Prévost ainsi que ses fils Brian et Kevin. Il leur aura fallu six mois pour mener le projet à terme.
Pour y loger sa mère, Thomas Gagnon a fait modifier les plans de façon à remplacer la portion de la maison réservée pour le garage par un grand logement tout à fait à la mesure des attentes de Mme Gagnon, avec entrée privée. On retrouve sur place (en une seule grande pièce), la chambre à coucher, le salon et la cuisine munie d’installations électriques pour y accueillir poêle et réfrigérateur. Tout finalement pour permettre à Mary Gagnon de vivre autonome à une distance de porte de la famille de son fils.
La sécurité
C’est bien entendu avec un certain pincement au coeur que Mary Gagnon a quitté la maison qu’elle occupait depuis 53 ans avec son défunt époux à Pont-Viau. Mais quant à elle la décision de suivre son fils se justifiait d’emblée. « Je ne regrette pas d’avoir suivi. Comme j’ai de la difficulté à marcher, il y a souvent quelqu’un pour m’aider si le besoin se fait sentir. Parfois, c’est un de mes petits fils qui ira faire des commissions à l’épicerie pour moi. De plus, avec mon fils et sa famille dans la maison, je me sens définitivement en sécurité. Je profite de mes journées. C’est certain qu’à l’occasion, ils (le reste de la famille) me poussent à bouger davantage, mais c’est divertissant et ça me garde active… ” note Mme Gagnon.
Ce n’est pas Thomas Gagnon qui va se plaindre de la situation. « Il faut bien dire que ma mère voit plus d’action que si elle demeurait seule loin de la maison. Mais en même temps, on se verrait moins souvent et je serais un peu inquiet. Avec la formule actuelle, ça nous accommode de part et d’autre… Souvent quand il y a des rendez-vous à prendre pour des prises de sang ou autres choses, on s’arrange pour les avoir en même temps et on y va tous ensemble » note Thomas Gagnon.
Et il faut bien dire que Mme Gagnon est aussi d’un précieux apport pour la famille. Parfois Chantal Prévost communiquera avec elle dans la journée de son travail pour partir le fourneau ou pour préparer une soupe. Ce que l’aîné fait avec plaisir.