Stéphane Maher : « Un p’tit gars de la rue Labelle qui a travaillé fort »
Par Daniel Calvé
Un jour, un conférencier a proposé à Stéphane Maher l’expérience suivante: « Il fallait prendre un ruban à mesurer et le déployer. On se disait qu’on allait travailler jusqu’à 65 ans environ. À cette époque, j’avais une cinquantaine d’années. Je prenais donc 65 ans et mon âge actuel. On réalise que tout ce qui est derrière, c’est du passé. Entre 50 et 65 ans, il ne reste plus grand-chose. Et c’est là qu’il y a eu le déclic. Ce 12 à 15 ans là de ma vie, j’allais le faire pour une cause; pour la ville de Saint-Jérôme. »
Un saut sans parachute doré
Le vote pour les élections de 2013 avait lieu un dimanche. Le vendredi précédent, Stéphane Maher a quitté son emploi. « Si je perdais les élections, je n’avais rien. Je suis parti le vendredi avec le classique; la boite et la plante. Je suis arrivé chez moi plus d’emploi, plus rien. » C’était un saut dans le vide, tête première. Heureusement, il remporta ses élections.
Stéphane Maher est né sur la rue Labelle en plein cœur du centre-ville de Saint-Jérôme et a grandi dans une famille modeste. Il souligne que la famille Maher est établie à Saint-Jérôme depuis 100 ans. Son père a travaillé comme directeur d’un magasin de meubles dans le centre-ville pendant 45 ans. Pour sa part, le maire n’est pas resté enraciné à la ville toute sa carrière; il a voyagé partout à travers le Québec, en plus de travailler aux États-Unis. Il entendait souvent parler de Saint-Jérôme d’une manière plutôt péjorative. « La ville n’avait pas toujours bonne réputation et je trouvais ça triste. Les gens avaient une perception de la ville qui n’était pas celle qu’elle était. Moi, je connaissais le potentiel. »
Un bonheur bien simple
Stéphane Maher nous souligne à quelques reprises qu’il vit une vie très simple. Il va jusqu’à dire, en riant, qu’on ne pourrait même pas écrire de livre à son sujet. Le politicien est avec son épouse depuis 1981. « C’est un cadeau du ciel », affirme-t-il. Il a aussi deux enfants, un garçon de 16 ans et une fille de 18 ans. « Ils ont fait beaucoup de sport, comme la majorité des jeunes. J’ai été bénévole et entraineur. Moi je viens d’une génération de hockey, je suis un fan fini de hockey. Mes enfants eux, sont dans le soccer. Donc j’embrasse ces deux sports-là. Chez nous quand il est le temps des repas, les télévisions sont fermées, on parle et on jase. C’est un petit bonheur très simple, mais j’y tiens beaucoup. »
Stéphane Maher est aussi un grand amateur d’art. Il peut aller voir de 10 à 20 spectacles par année. C’est une manière pour lui de se ressourcer. Il nous confie même qu’il a hésité, plus jeune, entre la musique et l’administration comme axe de carrière. « Les artistes, il faut avoir beaucoup de courage. J’étais dans un moment où c’était la mode de se trouver un métier. Moi j’étais un X. C’est ce que je trouve intéressant de la génération des Y et des Z, ils ne font pas de compromis, ils poussent leur passion jusqu’au bout. À mon époque, je vais parler pour moi-même, on cherchait beaucoup la stabilité. » Aujourd’hui, il conserve tout de même la même étincelle lorsqu’il est questions de musique, spécifiant au passage qu’il est un grand collectionneur de vinyles depuis longtemps.
A présent, son objectif réside dans la continuation de son travail politique. « Mon but a toujours été de faire trois mandats, donc 12 ans. Après, c’est clair que je vais faire le tour du monde. Je pense qu’on ne peut pas mourir sans voir la planète. »
Stéphane Maher se décrit comme « un p’tit gars de la rue Labelle qui a travaillé fort ».
Ses coups de coeur
Cinéma: Le Joker et Nosferatu, fantôme de la nuit
Derniers vinyles achetés (artistes) : Marvin Gaye, Mac Miller et Tyler, the Creator
Pièce de théâtre: Le père Noël est une ordure
1 commentaire
Bonjour M. Maher…petit mots…continuez…
Nous avons été dans le même travail..vous et moi…
Votre patron était sans doute un certain M. Labelle…
Mon représentant dans votre équipe était M. Perron…
Réf: les distribution R.V.I.
Ps: vous avez fait du bon travail jusqu’a Maintenant…bravo…
Mais j’aimerait Avoir l’opportunit de discutailler avec vous quelques instants.
Merci de me lire.