Personnalité de la semaine : Julie Snyder
Par Daniel Calvé
L’animatrice, la jeune monitrice de ski et la partisane de la presse locale
Le 25 janvier, Julie Snyder était de passage au Sommet Saint-Sauveur afin de tourner une capsule avec son commanditaire Métro qui a été diffusé le mercredi 29 janvier, lors de son nouveau talk-show, La semaine des 4 Julie.
Au départ, nous devions faire l’entrevue avec Julie dans la nouvelle remontée du Sommet Saint-Sauveur, mais l’animatrice, à la suite de quelques heures passées à l’extérieur, était congelée. Nous nous sommes donc redirigés vers le Manoir Saint-Sauveur afin de réaliser le tout bien au chaud, avec un bon verre de vin.
Attachée aux Laurentides
Julie n’est pas inconnue à cet hôtel de la région, elle qui nous raconte y avoir passé une fin de semaine avec ses enfants au mois de décembre dans le but de profiter des pentes de ski. Même si l’animatrice habite Montréal, elle connait bien les Laurentides où elle puise de nombreux souvenirs de jeunesse.
« Quand j’étais adolescente, mes parents n’avaient pas les moyens d’acheter un chalet. Moi, j’aimais beaucoup faire du ski. Alors ils ont acheté une roulotte usagée de 21 pieds. Ils l’ont installée dans un parc de roulottes au Mont Olympia. On était trois et j’amenais toujours une amie avec moi. Parfois on était même six. L’avantage d’avoir une roulotte, c’est qu’on n’avait pas le choix : on avait juste hâte d’aller dehors, d’aller faire du ski. Alors je sortais, je mettais mes skis. J’avais un chien qui s’appelait Schtroumpfette. Quand je faisais du ski de soirée, je prenais le t-bar et mon chien me suivait. Mon plus beau souvenir des Laurentides c’est ça : mon chien me suivait jusqu’en haut. On descendait les pentes ensemble. On faisait deux ou trois descentes et je le ramenais à la roulote. Elle dormait jusqu’au lendemain J’ai aussi fait de la compétition dans la Nancy Greene. J’ai enseigné le ski à Morin-Heights. J’ai donné des cours privés à des enfants de 3 ans qui faisaient le bacon dans la neige devant leurs parents. Je me suis courbée le dos en tenant les skis en pointe de pizza. »
« Les gens aiment leurs médias locaux »
Tout à fait spontanément, Julie y est aussi allée, lors de notre entretien, d’un discours engagé sur la presse locale, qui occupe une place privilégiée dans sa vie.
« J’ai toujours cru à la presse locale. Parce que je suis Madelinienne d’adoption. Donc aux Îles de la Madeleine, ça va m’arriver de complètement décrocher des réseaux sociaux, d’éteindre mon téléphone et mon ordinateur, mais il y a une chose que je garde : je vais à l’épicerie et j’achète toujours le journal des Îles, le Radar. Pour plusieurs raisons : je veux voir ce qui se passe dans ma communauté. Je veux voir ce qui se passe au niveau culturel, qui sont les artistes au Vieux Treuil, qui sont les artistes au Pas Perdus. Je veux voir les entrevues que les artistes ont accordées. »
« Je veux voir les nouveautés en matière de loisirs. Je surveille tout ce qui se passe sur mes Îles grâce au journal local. C’est la même chose là où j’habite dans mon quartier à Montréal. Je lis toujours mon journal de quartier pour m’informer sur les fêtes des écoles, ce qui se passe dans tel parc, quel restaurant va ouvrir, regarder ce qui se passe au centre intergénérationnel, s’il y a des cours de ceci ou de cela pour mes enfants. J’ai toujours cru en la presse locale. Il y a deux ou trois semaines, je lisais dans la Presse Plus, que Via Rail avait décidé de ne plus investir dans les Google Add ou les Facebook Add parce que oui, ça nous passe devant la face quand on va sur Facebook ou sur Google, mais ça ne nous engage pas, ça ne nous interpelle pas. Alors que dans notre presse local, ça nous concerne, on est plus engagé. Via Rail, en appliquant cette méthode a augmenté ses ventes entre 6 et 9% en investissant dans les médias locaux. Ça prouve deux choses: Les gens aiment leurs médias locaux et il y a une plus grande incidence quand tu annonces dans un média local que lorsque tu es noyé dans le cybernétique. »