(Photo : Julia Marois)
Louis Babin

Louis Babin : La musique dans les veines

Par Dyane Bouthillette

Art choral

Louis Babin, maestro de l’ensemble vocal Ô chœur du nord de Val-David, est prêt à reprendre sa baguette cet automne pour préparer ses choristes aux prochains concerts.

Louis Babin est follement amoureux de la musique. Il suffit de l’écouter parler de son métier pour comprendre que l’art musical est le sang qui lui coule dans les veines et ce qui lui fait battre le cœur.

Louis, d’où vous vient cette passion pour la musique ?

Mes parents étaient des musiciens amateurs. Maman jouait du piano, papa du saxophone et du violon. C’était de grands mélomanes. À neuf ans, j’étudiais le piano et la trompette à Vincent d’Indy. À 15 ans, je suis entré au conservatoire et j’y suis resté pendant 7 ans. Je n’ai jamais vraiment fait de choix de carrière à ce moment-là. C’était comme évident que ce serait dans le domaine de la musique.

Vous évoluez principalement dans la sphère de la musique classique ?

Oui, mais j’ai touché à tout. Comme trompettiste, j’ai fait du jazz, de la musique contemporaine, du pop. J’ai accompagné, entre autres, Bruno Pelletier en tournée entre 2002 et 2004.

Quel genre de musique préférez-vous ?

De la bonne musique! Peu importe le style musical, si c’est bien fait et senti, je n’ai pas de problème avec ça.

Quelle est votre plus grande source d’inspiration lorsque vous composez ?

Je ne parlerais pas d’inspiration… Pour moi, composer, c’est comme jouer avec des Lego. Quand tu travailles avec des briques, tu bâtis quelque chose. C’est un peu ce que je fais quand je compose de la musique.

Quels sont les compositeurs qui vous inspirent le plus ?

Quand j’avais 9 ou 10 ans, j’écoutais du Stravinsky, du Ravel, du Debussy. C’est probablement les trois compositeurs qui, au départ, m’ont marqués le plus.

Quelle est votre relation avec les choristes de Ô chœur du nord ?

On a beaucoup de plaisir. Je les fais travailler fort, mais dans la bonne humeur. Tu traites le monde comme tu voudrais être traité. Je n’avais jamais dirigé de chorale sur une base régulière avant Ô chœur du nord. Je me suis découvert un « fun noir ». On touche à toutes sortes de répertoires. Chaque pièce comporte ses défis rythmiques, mélodiques, de diction, etc. On bénéficie de la présence de Claude Grenier qui chante avec l’opéra de Montréal. C’est un grand musicien, il nous donne des trucs. Depuis trois ans, le son du chœur s’est transformé. Les choristes eux-mêmes s’en rendent compte et je pense que le public aussi.

Quels sont vos projets ?

Ô chœur du nord fête ses 45 ans. Pour la première fois, nous allons présenter une création. Pour les deux concerts de Noël à Val-David, on va faire un montage photo en trois mouvements. La chorale sera accompagnée de violon alto, violoncelle, piano et harpe. Je vais diriger de façon à être synchro avec les images qui seront sur l’écran. Il y a aussi ma saison inaugurale avec Les Chanteurs de la Place Bourget, à Joliette. Un autre challenge.

Coups de cœur de Louis Babin

C’est le monde. Je ne suis pas un gars de campagne, mais j’aime beaucoup le monde. Quand je me déplace, je m’en vais faire de la musique, je viens rencontrer des gens. C’est le monde qui va me créer le lien, pas tellement les lieux. Ô chœur du nord est une gang extraordinaire.

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