(Photo : France Poirier)
Le directeur du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, Danny Paterson.

Danny Paterson : Un passionné de la police

Par France Poirier

Le directeur du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, Danny Paterson a su mettre son organisation de l’avant. Celle-ci étant de plus en plus reconnue comme une référence dans les différentes facettes du travail de policier.

Nommé en 2014 au poste de directeur, Danny Paterson devenait le 15e chef de police de la Ville de Saint-Jérôme depuis 1887. Danny Paterson est aussi le premier directeur dont le père a aussi été à la direction d’un corps policier. Il est à ce jour encore le seul directeur, de père en fils.

Quelle influence a eu votre père dans le choix de votre carrière ?

Mon père était un amoureux de la police et je voyais qu’il aidait les autres grâce à son travail. J’ai toujours eu en moi ce besoin de faire la différence, de changer les choses. À l’école, je m’impliquais dans les activités pour améliorer la vie étudiante. Mon père disait : « Tu veux chialer, tu dois t’impliquer ». Il m’a toujours motivé à être dans l’action.

De policier temporaire à directeur

Comme il l’explique, il a grandi comme policier à Saint-Jérôme. « J’ai joint les rangs du service de police en 1990 comme policier temporaire pour une période de dix semaines durant l’été. J’avais entrepris un processus pour aller travailler au SPVM, mais quand Montréal m’a appelé j’ai décidé de rester à Saint-Jérôme. J’avais et j’ai encore des collègues extraordinaires qui ont orienté ma décision. »

Un mode de vie

Pour lui, être un policier est un mode de vie. « J’ai aimé mes années sur la patrouille et je m’ennuie du travail de terrain. Au moins une fois par année, j’accompagne un patrouilleur pour faire un quart de travail. Je veux être près d’eux, comprendre la réalité du terrain, je ne veux pas perdre ça. »

Lorsqu’il a reçu l’Ordre du mérite des corps policiers des mains de l’Honorable Julie Payette, Gouverneure générale du Canada en présence d’une haute dirigeante de la GRC
Quels sont les enjeux des policiers en 2019 ?

Aujourd’hui, le travail de policier est demandant avec les nouvelles technologies, la légalisation du pot et les enjeux de crime organisé entre autres. Il y a trente ans à Saint-Jérôme, il y avait les motards. Aujourd’hui, on doit composer avec les motards, les gangs de rue, le crime organisé russe, le crime organisé italien. Chacun a son secteur d’activités et nous avons des spécialistes pour chacun des groupes. Un autre enjeu majeur est la santé mentale. Lors d’une patrouille de soir que j’ai effectuée, quatre véhicules sur cinq travaillaient sur des dossiers de santé mentale. C’est une nouvelle réalité à laquelle il faut s’adapter.

Que croyez-vous avoir apporté au SPVSJ comme directeur ?

« Je suis fier que l’organisation soit devenue un leader provincial. Nous avons des policiers experts dans différents domaines. Je siège sur de nombreux comités provinciaux et prochainement nous aurons un sergent- détective de Saint-Jérôme qui sera à l’UPAQ. Nous avons l’expertise et nous sommes engagés. Il y a 29 ans, quand on voulait faire plus, on pensait Sûreté du Québec. On ne doit pas se limiter. Tout le monde connaît Saint-Jérôme, nous sommes une référence. On a atteint une certaine notoriété et j’en suis fier. »

Quelles sont vos forces ?

Le fait de bien connaître la ville, sa population, sa diversité. Notre force comme service de police est que nous avons des gens avec des intérêts diversifiés. Nous sommes aussi des précurseurs. Nous avons été dans les premiers à former des policiers pour détecter la conduite sous l’influence de la drogue, sans parler du programme sur les sextos développé par deux de nos policiers qui est un modèle partout au Québec. Ce que j’aimerais améliorer, c’est de faire plus en police communautaire.

Que pensez-vous des séries policières comme District 31 ?

Malheureusement, je ne pourrais pas parler de cette série, je ne la regarde pas. On m’a dit que c’était assez réaliste. Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé la série 19-2 que je trouvais assez représentative de la vie des patrouilleurs. Ça me rappelait de bons souvenirs de la complicité entre partenaires et des situations dramatiques ou même drôles que l’on pouvait vivre.

Danny Paterson en compagnie de son père en 1991. Celui-ci est décédé et n’a pas eu l’occasion de voir son fils devenir directeur comme lui
Coup de cœur

À Saint-Jérôme, mon coup de cœur est le bâtiment de la vieille gare. Comme cycliste, j’apprécie la Place de la gare. De savoir qu’à l’époque du développement des Pays-d’en-Haut avec le curé Labelle, tout partait de là. La piste cyclable a aussi un cachet particulier.

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