Michaël Taillon, la force de la persévérance
Par Lpbw
TÉMOIGNAGE. Et même s’il nous confie que, parfois, dans son combat contre le cancer, il voulait lâcher : «Je n’étais vraiment plus capable», Michaël Taillon, le porte-parole jeunesse du Relais pour la vie de Saint-Jérôme est aujourd’hui en rémission grâce à la persévérance, dont il a fait preuve.
Le jeune survivant d’un cancer, âgé aujourd’hui de 12 ans, souffrait d’un neuroblastome. Il nous raconte: «On est allé passer des tests à l’hôpital. On y est allé trois fois avant qu’ils nous disent que j’avais le cancer. Après on est allé au CHU Saint-Justine.» Le jeune garçon ajoute qu’il s’est fait opérer au ventre : «ils m’ont enlevé une masse, j’étais au stade IV. Mon opération a duré 8 heures. J’en ai eu aussi une dans le dos». Ensuite il a fait de la chimiothérapie. «J’ai perdu tous mes cheveux. Après j’ai été en radiothérapie puis en luminothérapie pour que ça ne revienne pas.»
Cette année, Michaël marchera pour la troisième fois pour le Relais pour la vie. Pourquoi? «Pour aider les personnes atteintes du cancer avec les sous qu’on ramasse pour les médicaments». Il nous confie que sa grand-mère est morte du cancer lorsque son père avait 12 ans. «Ma demi-cousine a aussi le cancer. On marche pour elles cette année». Le 26 mai, Michaël va aussi prendre la parole pour parler de ce qu’il a vécu. «C’est la première fois que le Relais a un porte-parole jeunesse. Michaël a accepté tout de suite lorsqu’on s’est rencontré», nous explique Jade Éthier Bélec, agente de développement pour les Laurentides de la Société canadienne du cancer, division du Québec.
Persévérez
ll entrera dans sa cinquième année de rémission en juin prochain. Il s’est battu fort : «C’était difficile. Il y a plus d’une fois où j’ai voulu abandonner, mais je me disais: je vais continuer, je vais persévérer.» Il avait 7 ans lorsqu’il a appris qu’il avait un cancer. Il se souvient encore de sa pire journée, un 5 mars, jour de fête, pour ses huit ans, alors qu’il s’était évanoui dans son lit. «Même si je ne souffrais pas, après mon opération au ventre, je n’ai pas pu bouger durant deux semaines. J’avais parfois mal aux jambes». Il a encore un problème aux jambes aujourd’hui, «un genre d’arthrite, nous dit-il. Il faut que je fasse des exercices.» Il nous raconte que, pour le motiver, comme il avait eu un motocross qu’il l’aimait, sa mère lui avait fait un gros post-it et : «On bougeait la moto à chaque fois qu’on passait une étape, quand c’était difficile, elle faisait un trou de boue. C’est difficile de traverser dans la boue, mais on va y arriver!» Il y a aussi eu de bons souvenirs. Comme ceux, pendant qu’il était au CHU Sainte-Justine, lorsqu’il allait dans la salle de jeux. «Les docteurs, quand ils avaient du temps libre, venaient jouer avec moi. Parfois, on se fabriquait des avions en papier et on faisait des concours!»
Michaël va à l’école à La Plaine. «Tout se passe bien, je ne suis pas différent des autres enfants.» Et s’il court moins vite, il nous dit que ce n’est pas grave. Il a bon espoir qu’il va reprendre de la vitesse! Surtout, il lance un message à tous ceux qui souffrent du cancer : «Persévérez, vous allez réussir!».
Qu’est-ce que le neuroblastome?
Le neuroblastome est un type de cancer infantile qui prend naissance dans les cellules nerveuses immatures du système nerveux sympathique. Ces cellules sont appelées neuroblastes. Il peut se développer n’importe où dans le système nerveux sympathique, mais il apparaît le plus souvent dans l’abdomen, plus précisément dans les glandes surrénales situées juste au-dessus des reins. Il peut aussi apparaître près de la moelle épinière dans le cou, le thorax ou le pelvis. (Source: Société canadienne du cancer)