« Le silence est la prison des victimes» – Pierre-Hugues Boisvenu
Par Lpbw
L’auteure Karine Vivier a procédé au lancement de son roman «Angélie : le mystère», à Sainte-Adèle, au Restaurant Chez Milot. Un deuxième roman qui traite de la disparition d’une fillette dans des circonstances troubles, la suite de «Angélie: portée disparue». L’auteure veut avant tout transmettre le message que l’enfance est un lieu de liberté, de rêve. Ce tome 2 parle d’espoir et de résilience.
Elle lance aussi le message qu’il toujours « écouter sa force et développer l’entraide». C’est aussi pourquoi elle avait invité des personnalités, des représentants de la Sûreté du Québec et de Parents-Secours.
Deux hommes éprouvés
Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, invité à ce lancement, a signé la préface du roman de Karine Vivier. Michel Surprenant était également sur place pour partager son témoignage. Deux hommes durement éprouvés par la disparition de leurs filles, le sénateur, par le meurtre de sa fille et la mort accidentelle de sa seconde fille. Michel Surprenant, autre père privé de sa fille, Julie Surprenant disparue le 15 novembre 1999. Monsieur Boisvenu, président fondateur de l’association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) est l’auteur du best-seller «Survivre à l’innommable».
Priorités aux enfants
«Le silence est la prison des victimes,» a lancé Pierre-Hugues Boisvenu en rappelant que «Si le gouvernement prenait la responsabilité de rendre l’information publique concernant les gens dangereux, est-ce qu’il y aurait autant de jeunes filles et jeunes garçons qui disparaîtraient au Québec, ma réponse est oui, il y en aurait moins. Dans les provinces de l’Ouest et en Ontario, la priorité est donnée aux enfants. Au Québec, la priorité est donnée aux prédateurs sexuels; on les protège et en taisant leurs noms on donne l’impression aux enfants qu’ils n’existent pas. » Pierre Hugues Boisvenu s’est donné la mission d’aider les familles victimes de la perte d’un des leurs par acte criminel. Il veut aussi sensibiliser les parents à leur responsabilité de protéger leurs enfants et d’être prêts à réagir en cas de disparition en montant un dossier pour faciliter l’identification de leur enfant « La gravité d’un prédateur sexuel c’est tout ce que ça peut faire comme dommage. A chaque fois que j ai ouvert une porte, j ai réalisé qu’il y avait du laxisme à plusieurs niveaux et que c’est important de dénoncer!» a déclaré de son côté Michel Surprenant
Ramener une vague d’entraide
« Je suis reconnaissante de la collaboration de Pierre-Hugues Boisvenu, a partage Karine Vivier dans sa présentation. Mon message est qu’il faut écouter sa force et que l’on peut s’aider.» Le décès de ces grands-parents à trois jours d’intervalle l’a profondément marquée. « Mes piliers tombaient. Comment on vit avec le deuil? J’ai alors dressé ma liste de rêves; dans ma liste il y avait : écrire un roman, confie l’auteure. Je souhaite ramener une vague d’entraide, sensibiliser du côté des enfants, susciter un sentiment d’appartenance, créer des repaires, un entourage. » L’auteure, installée récemment dans la région de Saint-Sauveur s’est longuement documentée sur le sujet de l’enlèvement d’enfant. À titre d’éducatrice spécialisée, elle désire plus que tout un monde mieux préparer parents et enfants à ce fléau. Elle travaille depuis une quinzaine d’années avec des enfants, dans les CPE et les écoles.
Acheter des neurones virtuels
Également présente au lancement, Éliane Parent, traumatisée crânienne de la région, victime d’un grave accident, fauchée par une conductrice multirécidiviste en état d’ébriété, lorsqu’elle allait fêter ses 18 ans. Porte-parole de la campagne de financement, «Défi Casse-Tête», lancée en octobre par la Fondation NeuroTrauma Marie-Robert, Éliane Parent a partagé son vécu, sa rééducation et parlé de la campagne de financement de la fondation au DefiCasseTete.ca, qui invite de manière ludique la population à «acheter des neurones virtuels» pour les offrir à un proche sous forme de vœu envoyé par courriel, et à faire ainsi un don pour la recherche.
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