La cuisine collective: un choix santé, économique…et amusant!

COMMUNAUTAIRE. À la cuisine collective, on ne fait pas qu’économiser: on s’amuse, qu’on se le dise! «Et en plus, ça nous permet d’avoir toute la semaine des plats santé, déjà préparés, qu’il suffit de réchauffer,» dit David, qui vient cuisiner en groupe chaque semaine à l’Ami-e du Quartier.

Sauver des sous, apprendre de nouvelles techniques et de nouvelles recettes, économiser du temps, et socialiser; voilà en gros ce qu’apporte la participation aux ateliers de cuisine collective organisés chaque semaine par l’Ami-e du Quartier.

L’organisme communautaire, qui dessert le quartier Notre-Dame, l’un des plus défavorisés de Saint-Jérôme, multiplie les actions en faveur de la sécurité alimentaire. Cuisine collective, distribution de collations à l’école du quartier, soupe populaire, dépannage alimentaire, jardin communautaire, panier de Noël, achat en groupe via le projet Bonne boite bonne bouffe; l’Ami-e du Quartier nourrit près d’une centaine de familles chaque semaine, selon Sophie Desmarais, coordonnatrice. «Nous sommes dans une sorte de désert alimentaire,» explique-t-elle. «Les épiceries sont très loin, et beaucoup de gens du quartier n’ont pas de voiture. Ils en viennent à s’approvisionner au dépanneur, ce qui coûte cher et n’est pas du tout favorable à la santé.» La mission de l’Ami-e du Quartier,» dit Sophie Desmarais, «c’est de sortir les gens de la précarité. Et pour y arriver, il faut agir sur les causes et favoriser leur autonomie.» Leur donner l’occasion d’apprendre les bases de la cuisine va tout à fait dans ce sens.

«On est là parce qu’on a envie d’apprendre différentes façons de cuisiner,» dit Medina, qui coupe des côtelettes de porc en lanières, tandis que s’échappe une bonne odeur de curry de la cuisine. «Pour certains participants, ça peut aussi être pour briser l’isolement.» David, papa monoparental lui aussi, abonde en ce sens. «Pendant ce temps-là, je ne suis pas chez nous à ne rien faire.» Maxime, intervenant, explique que les participants sont regroupés selon leurs champs d’intérêts. «Aujourd’hui on a un groupe dont les membres veulent développer leurs habilités culinaires. Alors pour favoriser leur autonomie, on a inversé les rôles! Les participants deviennent chefs et les intervenants les assistent!»

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