Jean-Marie Lapointe avec Bertrand, l’un des protagonistes de la série Face à la rue.

Jean-Marie Lapointe fait face à la rue

Par France Poirier

Animateur de la série Face à la rue et auteur du livre Être face à la rue, Jean-Marie Lapointe voulait faire connaître la personne derrière l’itinérant à travers ces projets. Il voulait démontrer que la résilience, c’est possible.

La série de 13 émissions met à l’avant-plan des personnes en situation d’itinérance. « Je vis à Montréal depuis plusieurs années et je remarquais que le paysage urbain changeait. Je croisais sur la rue des itinérants et j’avais deux réactions : la compassion et le malaise.

On leur parle, on leur donne de l’argent et, souvent, on fait semblant de ne pas les voir. J’étais épuisé de voir ça », souligne Jean-Marie Lapointe.

Ce dernier a parlé du projet sur l’itinérance à une ancienne patronne à Canal vie avec qui il avait fait le documentaire Joanna Comtois, une petite fille extraordinaire, et le projet Face à la rue a été développé, écrit et proposé à Trinôme.

De là est née la première saison de la série, une deuxième saison est en préparation.

Écriture de la série

« Je prenais des notes, j’écrivais mes émotions face à cette situation et mes préjugés ont fondu comme neige au soleil. Les gens me disent que la série a changé leur vision et ils ouvrent leur coeur face à l’itinérance », ajoute l’auteur et animateur.

Plus de la moitié de la série n’avait peu ou pas de scénarios.

En marchant dans les rues, ils ont fait des rencontres fortuites. « Ça, c’est le hasard, la synchronicité », explique Jean-Marie.

Il ajoute que lorsqu’on comprend l’itinérance, il est impossible d’aimer et juger en même temps. « En faisant la série, on marchait avec eux dans la rue et on apprenait à les connaître. D’où ils viennent ? – Comment ils se sont rendus dans la rue ? À ce moment, ce n’est plus le don qui est important, mais le temps qu’on prend pour les regarder, leur parler », ajoute-t-il.

Il est conscient que ce n’est pas un sujet facile, mais ça peut changer quelque chose. Lui aussi avait des préjugés, mais son empathie et sa compassion lui ont inspiré des projets documentaires qui ont été portés à l’écran, dont la série Face à la rue.

Joanna Comtois

Jean-Marie Lapointe avec la jeune Joanna Comtois, vedette du documentaire Joanna Comtois : une petite fille extraordinaire.

Jean-Marie Lapointe est aussi coproducteur du documentaire Joanna Comtois : une petite fille extraordinaire sorti en 2012, et où on a connu Joanna parce qu’elle était de Sainte-Sophie et qu’on a suivi sa progression dans la maladie.

Il est vice-président de la Fondation Espoir créée par Joanna Comtois, décédée à l’âge de 14 ans en février 2011. Atteinte d’un cancer incurable, elle souhaitait amasser de l’argent pour la recherche afin qu’on trouve un médicament pour sa maladie et pour guérir les autres enfants.

Lorsque Jean-Marie avait été mis en contact avec Joanna, il voulait s’impliquer dans la Fondation Espoir que préside la maman de Joanna, Natacha Berger.

Jean-Marie, qui fait de l’accompagnement en fin de vie à l’hôpital Ste-Justine, a coproduit le documentaire sur Joanna. Il ne voulait pas qu’on oublie cette jeune fille fonceuse qui avait mis sur pied la Fondation Espoir qui est en quelque sorte son héritage. Grâce au documentaire, nous avons pu suivre le combat de cette jeune fille courageuse par le biais de reportages ou d’entrevues dans les médias. Jean-Marie Lapointe poursuit la mission et le rêve de Joanna par son implication dans la Fondation Espoir.

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