« J’ai vu les antennes cellulaires pousser, c’est très inquiétant. »- Stéphane Bélainsky
Par Lpbw
La population jérômienne serait exposée à des hautes fréquences qui, à long terme, peuvent causer de graves dommages sur la santé. C’est du moins l’avis de Stéphane Bélainsky, expert en électromagnétique environnementale.
Monsieur Bélainsky a procédé à différentes analyses à divers endroits de la région. On parle de la Gare intermodale, des résidences du Cégep de Saint-Jérôme et en face du collège ainsi qu’en bordure de l’Hôtel Dieu de Saint-Jérôme. Ces emplacements sont dotés d’antennes cellulaires qui émettraient de très hautes fréquences. Selon une étude de Baubiologie MAES, la limite extrême des émissions de microwatts/m2 est d’environ 1000 avant qu’on ne parle d’un danger. Monsieur Bélainsky a mesuré 2640 microwatts/m2 près de l’horloge à la Gare, 1160 microwatts/m2 au terminus, 7570 microwatts/m2 à l’entrée des résidences du Cégep et de 7600 microwatts/m2 en bordure de l’Hôtel Dieu. « Notre surexposition à ces hautes fréquences est génotoxique. À long terme, nous en subirons certainement les conséquences. Particulièrement à Saint-Jérôme, j’ai vu les antennes cellulaires pousser, c’est très inquiétant. Heureusement, en attendant que les autorités reconnaissent vraiment le problème et agissent, on peut adopter de bonnes habitudes de vie. », explique Stéphane Bélainsky.
Conséquences et précautions
Les radiofréquences et Micro-Ondes peuvent provoquer à long terme, toujours selon une étude de Baubiologie MAES, une désorientation mentale, des difficultés de la parole, l’altération des réflexes et des temps de réactions, une perte accélérée d’acuité visuelle et cataractes et des troubles neuro-végétatifs. Les champs magnétiques, provoqués par les appareils technologiques à la maison peuvent aussi être nuisibles. Une surexposition pourrait causer entre autres, un affaiblissement du système immunitaire, troubles du sommeil, leucémie, etc. « Je ne veux alarmer personne, je ne fais que divulguer les faits. On peut atténuer les effets en s’éloignant des sources dangereuses et en diminuant la technologie sans fil à la maison. L’idéal serait que l’on partage une antenne pour les cellulaires et non que chaque compagnie en installe une. Cela minimiserait les effets néfastes. Aussi, les gens peuvent s’habiller de vêtements protecteurs « Swiss shield ». Il s’agit d’un tissage de cuivre qui capture les fréquences. Il faut adopter une bonne hygiène électromagnétique. », poursuit-il.
Penser avec discernement
Selon Michel Savard, médecin d’environnement et Stéphane Dupont, conseiller en environnement pour l’Agence de la Santé et des Services Sociaux des Laurentides, le problème est effectivement à considérer non seulement dans la région, mais à la grandeur du continent. Ils admettent que la population doit être au courant de ces problèmes et que des précautions doivent être prises pour éviter une surexposition, toutefois, ils affirment qu’il faut savoir relativiser. « Les effets qu’on appréhende à la suite de cette surexposition ne sont pas assez importants pour qu’on détourne d’autres problèmes graves reliés à l’environnement. Le réseau de la santé reconnaît que les champs magnétiques et hautes fréquences peuvent représenter un risque pour la santé, mais pas au point d’inquiéter la population. Il faut simplement l’informer pour ensuite prendre des précautions. Le problème soulevé ne justifie pas qu’on déplace les infrastructures déjà en place. Il faut penser avec discernement. »
Selon une étude de l’Institut National de Santé Publique du Québec sur les champs électromagnétiques:« Au Québec, les données actuelles nous indiquent que la population a une exposition résidentielle moyenne supérieure à celle observée dans d’autres provinces canadiennes ou ailleurs dans le monde. Les lignes à haute tension sont généralement la principale source d’exposition pour les populations résidant à leur proximité. Cependant, le nombre de personnes impliquées par une telle exposition est restreint…La possibilité d’un faible risque de cancer, principalement de leucémie chez l’enfant demeure, mais le lien de cause à effet n’est toutefois toujours pas démontré. Les études sur le cancer du sein tendent plutôt vers une absence d’association. Pour les autres formes de cancer, les résultats actuels sont trop limités pour statuer sur ces risques. Les nouvelles études associées aux malformations congénitales demeurent équivoques. »