Gai-Luron: Une tradition familiale au service des passionnés de sports d’hiver
Par Luc Robert
À sa 51e saison d’opérations dans le secteur de la montée Sainte-Thérèse à Saint-Jérôme, le Centre de ski de fond Gai-Luron demeure la référence en termes de qualité du traçage de ses sentiers privés.
La PME familiale fonctionne depuis maintenant trois générations. Elle offre aux sportifs des tracés de raquette, de fat-bike et de ski de fond.
« Nous déployons des grands efforts pour que nos sentiers soient entretenus sur la coche, année après année. Nous nous démarquons par notre passion à offrir de bonnes conditions aux adeptes, qui partagent leur expérience aux autres clients qui viennent ensuite se joindre à nous. Notre dizaine d’employés et bénévoles mettent des heures de fou là-dedans, surtout avec les variations de conditions météo. On court partout et on reprend l’entretien lors des redoux. On possède une traçeuse-dameuse et de l’équipement de 300 000 $ pour maintenir des conditions optimums », a lancé M. Maxime Cloutier, qui a pris la relève à la direction de l’entreprise il y a 2 ans.
Des grand-parents, Wilbrod et Juliette, aux parents, Marcel et Huguette, en passant par Maxime et sa conjointe Geneviève, la famille Cloutier a relevé le défi de permettre aux visiteurs de s’amuser tout au long du dernier demi-siècle.
« Au départ, les terrains de mon grand-père comprenaient ceux où est située de nos jours la Porte-du-Nord. Vers 1965, plusieurs lots ont été expropriés par le gouvernement pour créer l’autoroute des Laurentides (15). Il s’est rabattu en achetant d’autres terrains autour, pour créer notre propre réseau de sentiers. Autrefois, il traçait avec une motoneige, jusqu’à ce que nous ajoutions de la machinerie spécialisée. La salle de réception a été le lieu de plusieurs mariages et grandes fêtes. La vocation est aussi passée par la cabane à sucre. Dans les années 1980, il y avait des sentiers éclairés. Mon père a diversifié les activités depuis. Dans le temps, les réceptions faisaient aussi notre réputation. De nos jours, les gens viennent surtout pour la mise en forme et la santé. Ils s’arrêtent à notre cantine pour des boissons énergisantes. L’époque de la trentaine de caisses de bière passées au bar dans une fin de semaine est révolue », s’est remémoré Maxime Cloutier en riant.
Variété
En 2025, le public provient notamment de la métropole, où des gens veulent se retrouver en nature, à une distance raisonnable de Montréal.
« Il y a beaucoup de compétition aujourd’hui, avec les villes qui offrent aussi des tracés extérieurs. Mais ici, avec notre refuge en forêt, c’est un endroit prisé par les gens, qui peuvent y revenir souvent et s’y reposer. Nous avons beaucoup de Montréalais qui viennent s’adonner aux trois sports extérieurs hivernaux proposés, mais c’est très bien aussi de renouer avec la clientèle locale : les aînés nous connaissent et nous abordons les nouvelles générations », a-t-il poursuivi.
Éventail d’équipements
Le Centre de ski de fond Gai-Luron offre en location 80 paires de skis, une vingtaine de fatbikes et vélos électriques, ainsi qu’une trentaine de paires de raquettes. Pour les adeptes du ski de fond, 27.2 km de sentiers sont entretenus et travaillés mécaniquement. Le Gai-Luron offre 6 pistes de différentes distances, pour le ski classique et 1 piste pour le pas de patin (skate). Les gens découvrent les joies du plein air hivernal, dans un environnement sécuritaire et aménagé, avec différents niveaux de dénivelés adaptés.
Pour les adeptes de raquette, le Gai-Luron a aménagé 17 km de sentiers, dont les pistes R-2 – 2.0 km, R-4 – 3.7 km, R-6 – 5.3 km et R-8 – 8.0 km.
La dizaine de pistes de fatbike reprendra du service dans quelques semaines. Les redoux ont causé des pistes défoncées à retravailler par endroits. Les tracés comprennent la Petite boucle – 0.5 km, l’Aller retour – 0.5 km, le Point de vue – 0.6 km, le Zig zag – 0.9 km, les Ponts – 0.9 km, la nouvelle Montée – 1.5 km, le Cul de sac – 2.0 km, le Grand tour – 2.6 km, la Girouard – 3.0 km et la Principale – 4.8 km.
« On ouvre généralement à la période des Fêtes. Mais en 2024, la météo extrême nous a affecté dès le début de mars. De – 25 à + 7 Celsius, avec des épisodes de chutes de 3 pieds de neige, ça demeure difficile de composer avec ces variations de dame nature. Le fatbike va reprendre bientôt, quand une croûte empêchera de défoncer. Il y a une bonne demande dans nos trois créneaux d’activités, tant pour les congés scolaires et la relâche, l’affluence des cours d’éducation physique, les classes neiges et surtout les fins de semaines. On effectue actuellement une étude de marché pour la saison estivale. Avec nos valons et divers dénivelés, on envisage peut-être d’ajouter un volet vélo de montagne à notre offre. Le Gai-Luron a toujours su se renouveler », a achevé Maxime Cloutier.
