Élèves négligés à Cap-Jeunesse?
Par Lpbw
L’école secondaire Cap-Jeunesse aurait empêché des élèves de 4e secondaire d’avoir accès à l’examen de mathématique régulier 426 de fin d’année. Pourquoi? Parce que certains d’entre eux ont suivi des cours d’appoint hors programme. Le professeur, initiateur du projet, a été suspendu et dénonce cette discipline qui selon lui, provoquerait le décrochage scolaire.
Comme l’explique Alexandre Whissell, professeur impliqué dans l’affaire, « L’an dernier, les élèves concernés ont dû recevoir de l’enseignement d’au moins 5 différents professeurs suite à l’absence de leur enseignant régulier qui est tombé malade. Quand ils sont arrivés avec moi cette année en 416, je faisais de la révision et je me suis rendu compte qu’ils avaient perdu au moins une étape entière. J’ai donc eu l’idée de leur offrir des cours d’appoint pour leur permettre de réussir leur examen. Les problèmes ont commencé comme ça, car je me suis aperçu que les notes avaient été majorées et que visiblement, les élèves n’étaient pas prêts pour le 426. J’ai obtenu l’autorisation de l’ancien directeur adjoint, Danny Carignan de procéder à l’enseignement du pont. »
Les cours d’appoint ont commencé au Pavillon Guindon à Sainte-Sophie. Monsieur Whissell faisait même le transport aux élèves. Finalement, il a obtenu un local à l’intérieur de l’école Cap-Jeunesse par le Conseil d’Établissement.. Toutefois, pour plusieurs raisons non précisées, monsieur Whissell a été expulsé de son local devant ses élèves, ne pouvant dorénavant plus enseigner à l’école. « À partir de là, on disait à mes élèves que mon enseignement ne valait rien et qu’ils avaient perdu leur temps et leur argent avec mes cours privés. », poursuit-il.
Version de la Commission scolaire « Chaque année, nos écoles offrent des cours de mise à niveau. On organise un pont d’environ 50 heures pour permettre aux jeunes de passer des mathématiques 416 aux mathématiques 426. Dans le cas présent, les cours ont été donnés en dehors du cadre qu’on doit suivre. On ne peut donc aucunement s’assurer de la qualité de l’enseignement que les élèves ont reçu. Le Conseil d’Établissement a permis aux élèves concernés d’avoir accès à un local pour une question de sécurité étant donné que le professeur faisait le transport lui-même. Toutefois, la pratique de ces cours n’était pas pour autant admise par l’école. », explique Marc St-Pierre, directeur général adjoint à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord.
Suite à la suspension de monsieur Whissell, l’école Cap-Jeunesse a offert à ses élèves, une récupération leur permettant de faire éventuellement un examen de 426. « On ne veut pas pénaliser les élèves, ils doivent pouvoir faire un examen final. Toutefois, ils ne peuvent faire celui organisé pour les cours de l’école. L’examen qu’ils passeront sera géré par la Commission scolaire. Nous n’avons aucune responsabilité sur l’étoffe des cours privés. Ils ont de bonnes chances de réussir si la qualité de l’enseignement était là. »
Inquiétudes
Les parents de ces élèves sont inquiets de leur réussite. « C’est difficile d’encourager nos jeunes à continuer d’étudier dans de telles circonstances. Mon enfant veut aller en aéronautique et doit avoir ses 426 pour y arriver. Monsieur Whissell leur donnait de l’espoir de se reprendre. C’est décourageant pour eux de voir tout ce qui se passe. », souligne Nathalie Bédard.
Monsieur Alexandre Whissell affirme s’être assuré que ses cours privés respectaient les conditions imposées à des cours réguliers et avoir mis au courant les autorités de l’école Cap-Jeunesse de ses intentions.
Les élèves pourront passer un examen final 426 le 26 juin prochain, deux semaines après l’examen régulier de Cap-Jeunesse.