Roger Ménard et son télescope. (Photo : Courtoisie Roger Ménard)

Explorer les étoiles, les deux pieds sur Terre

Par Guillaume Marchal

L’univers est rempli de mystères, comme nous l’ont montré les premières photos du nouveau télescope spatial James-Webb. Mais vous n’avez pas besoin d’aller dans l’espace, ni d’avoir d’équipement dispendieux, pour explorer les étoiles! Discussion avec Roger Ménard, président du Club d’astronomie Mont-Tremblant.

D’abord, petits et grands peuvent se rendre au Pavillon Vélan, dans le Domaine Saint-Bernard à Mont-Tremblant. Bâti en 1992, il abrite le deuxième plus gros télescope accessible au public du Québec.

La voûte céleste est remplie de merveilles à observer, des galaxies aux comètes, en passant par les planètes de notre système solaire.
La voûte céleste est remplie de merveilles à observer, des galaxies aux comètes, en passant par les planètes de notre système solaire. (Photo: Courtoisie Roger Ménard)

« C’est un site immersif avec un dôme 360° qui projette une vidéo. L’astronome est assis au milieu ou se promène. Il présente le système solaire, la Terre, Mars, Mercure, etc. La présentation dure une heure et demie, puis il y a de l’observation directement avec le télescope », explique M. Ménard.

Joindre un club

Pour développer sa passion pour l’astronomie, c’est plus facile d’être entouré d’experts qui sauront vous guider. Le Club d’astronomie Mont-Tremblant, par exemple, compte 137 membres. « On couvre assez large. On a des membres à Nominingue, à Gatineau, dans Lanaudière, à Laval et même à Montréal », détaille l’astronome.

Le club offre un programme d’observation. « On fait l’observation des constellations. On a un autre programme pour la Lune. Il y a des séances d’observation guidée. » Certains soirs sont dédiés à l’astrophotographie. On y enseigne les techniques pour photographier les astres. « Les débutants peuvent venir voir », encourage M. Ménard.

« À l’occasion, on profite de l’observatoire Vélan. » Cela permet des observations et des photographies plus détaillées, puisque le miroir du télescope est beaucoup plus grand que celui d’un télescope amateur. « Les photons [qui forment la lumière], c’est comme des gouttes de pluie. Si vous avez un seau d’un mètre de diamètre, vous en récolterez plus qu’avec un seau de 30 centimètres de diamètres », illustre M. Ménard.

(Photo: Courtoisie Roger Ménard)

Cela dit, une simple paire de jumelles peut suffire pour débuter ses observations et apprendre les rudiments, précise M. Ménard.

Pour connaître toutes les activités du Club d’astronomie Mont-Tremblant, visitez le astromt.org

Pollution lumineuse

Malgré les équipements et les techniques, les astronomes sont dépendants… de la météo. S’il y a des nuages, impossible de voir les étoiles. « Quand le ciel est clair, on organise des séances », explique M. Ménard.

La pollution lumineuse peut aussi être un obstacle. C’est pourquoi il est préférable d’être en hauteur et loin des centres urbains pour apprécier pleinement la voûte céleste et scruter ses merveilles. « Ça prend un ciel de bonne qualité. La lumière des villes est souvent mal dirigée. Les pires, ce sont les concessionnaires automobiles! Ils éclairent abondamment leur parc de véhicules. Mais les lampadaires éclairent autant vers le haut que vers le bas », déplore l’astronome.

Une passion d’enfance

L’astronomie est une passion qui peut naître très jeune, précise M. Ménard. « Moi, je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit. » Pour Noël, ses parents lui offrent un petit télescope rudimentaire. Le petit Roger a alors 11 ans.

Avec l’astrophotographie, il est possible de photographier des corps célestes, comme la nébuleuse du Tétard.
Avec l’astrophotographie, il est possible de photographier des corps célestes, comme la nébuleuse du Tétard. (Photo: Courtoisie Roger Ménard)

« Un soir, j’ai vu une énorme étoile dans le ciel. J’ai sorti mon télescope du placard pour l’observer. Je me suis rendu compte que c’était une étoile en forme de croissant! À l’époque, il n’y avait pas d’Internet, mais mon père avait des encyclopédies. J’ai compris que c’était la planète Vénus que je venais de voir », raconte-il. Sa passion venait de naître.

Plus tard, M. Ménard fabriquera son propre télescope et polira son propre miroir. Puis il laissera de côté sa passion jusqu’à la retraite, où il se procurera un puissant télescope pour observer de nouveau le ciel.

Perséides

Plus simplement, on peut observer les Perséides. Chaque mois d’août, la Terre traverse un nuage de poussière cosmique. Ces particules, pas plus grosses qu’un grain de sable, se transforment en étoiles filantes lorsqu’elles se réchauffent au contact de notre atmosphère. « Le pic est autour du 9 et 10 août pour bien les voir. » On peut alors observer de 60 à 100 étoiles filantes par heure. Si la Lune est présente, cependant, sa lumière peut les cacher, ce qui rend l’observation moins idéale.

Le 29 juillet à 21h, un atelier d’observation de la voute étoilée sera offert au Parc régional Val-David–Val-Morin. Rendez-vous au Chalet Far Hills, situé au 5966, chemin du Lac-La Salle, à Val-Morin.

Pour plus d’informations :
819 322-2834 ou
veloski@val-morin.ca

Soirées d’astronomie

Chaque mercredi, jeudi et samedi, de 20h00 à 22h30, venez au dôme du Pavillon Vélan pour assister à une soirée étoilée, animée par un astronome professionnel. En juillet, les aurores boréales sont à l’honneur. En août, ce seront les sept planètes de notre système solaire et leurs séries de lunes.

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