« Ça prend un village pour changer les choses! » – Danielle Léger

Par Lpbw

Afin de mieux comprendre la mission et les actions posées par l’organisme SOS Félins (Prévost), notre journaliste a suivi Danielle Léger, la fondatrice, dans les démarches de capture-stérilisation-retour-maintien des chats communautaires. Visite d’une colonie stérilisée et identifiée, rencontre avec un ange qui s’occupe d’une colonie, et visites chez des vétérinaires participants sont au programme.

« La communauté travaille ensemble, collabore. Ça prend un village pour changer les choses! Je suis l’instigatrice du projet, mais les citoyens vont en parler autour. Ce sont mes meilleurs porte-paroles, » tient à dire d’entrée de jeu Danielle Léger.

Mission

L’organisme vise l’amélioration de la vie des chats communautaires (errants) de façon humanitaire et responsable et désire limiter la reproduction des chats par la CSRM (Capture – Stérilisation – Retour – Maintien).

L’Objectif ? Contrôler de façon éthique la surpopulation de chats communautaires et réduire les plaintes, renseigner la population et instaurer des solutions efficaces afin de réduire le nombre de chats de colonies fertiles errants sur le territoire par la mise en place de programmes de CSRM.

Pour atteindre cet objectif, des cages-trappes humanitaires sont utilisées. Les chats sont stérilisés et marqués à l’oreille dans des cliniques vétérinaires. Les chats moins sociaux sont relâchés dans leur lieu d’origine après la stérilisation. Les chats domestiqués et les chatons trouvés en bas âge sont socialisés en famille d’accueil et mis en adoption par « Chats et Chatons à l’abandon », une aide locale dédiée à ce programme.

Des solutions en amont

« Il faut mettre en place des solutions en amont (éducation citoyenne, capture-stérilisation-retour-maintien), nous explique Danielle Léger. Dès lors, les mises à mort inutiles cesseront. »

Elle spécifie que l’organisation s’est inspirée du modèle de travail de Neighborhood Cats, Alley Cats Allies et NYC Feral Cat (New York), organismes sans but lucratif. En fonction depuis deux mois, SOS Félins donne la place aux citoyens qui prennent eux-mêmes en charge le programme.

En plus de la responsabilisation, ce programme crée des liens dans les quartiers et vise à diminuer la capture/mise à mort ou l’envoi d’animaux dans les refuges. Le coût? « Autour de 130 $ quand on fait de la capture/mise à mort. Le programme de stérilisation coûte environ 60 $ pour un mâle, 90$ pour une femelle avec les cliniques participantes, » nous dit Danielle Léger.

Actuellement, l’organisme rassemble une dizaine de bénévoles. Ils font les tournées citoyennes quand une plainte rentre par la ville.

« Après, on regarde dans l’environnement qui pourrait être l’ange, soit la personne qui nourrit. Dès qu’on trouve la colonie, on met en place le programme. On remet les dépliants aux gens et je leur donne une formation qui dure 45 minutes. Ils ont une fiche à remplir de recensement de la colonie pour le portrait statistique. Ils décrivent les chats ce qui me permet de prendre le rendez-vous chez le vétérinaire avec le nombre de chats à stériliser. »

« À heure actuelle, huit colonies identifiées sont prises en charge, deux sont en voie de stérilisation. On a pris en charge plus de 50 chats pour deux mois d’activités, » précise la fondatrice. SOS Félin a signé un protocole d’entente avec la Ville de Prévost, qui a fait l’acquisition des cages trappes humanitaires et paye une portion des stérilisations, jusqu’à un certain montant.

Responsabiliser

« J’ai été bénévole dans deux SPCA. J’ai vu que la majorité des animaux qui rentrait était des chats. J’ai compris qu’il fallait faire un travail en amont, à la base, responsabiliser les gardiens envers les chats. 90 % des chatons qui sont amenés en refuges et fourrières sont des chatons de chattes extérieures. Donc, si on règle cette problématique-là, on diminue les plaintes et stabilise la population féline. » Danielle Léger met actuellement sur ce projet 45 à 50 h par semaine. « Au mois de juillet, c’est le mois des chatons! »

«Les bénévoles mettent 5 à 10 h et Jacinthe, qui s’occupe des familles d’accueil, des ressources d’adoption, met pas loin d’une vingtaine d’heures par semaine dans le projet. Plus le citoyen va s’engager et s’impliquer, comprendre l’importance du programme et être satisfait de ce qu’on fait, moins ça nous prendre d’heures chacun. »

SOS Félin a reçu l’approbation du maire et du directeur général de Prévost le 14 mars dernier.

« On a signé le protocole d’entente le 1er juin 2013. « Mr.Richer est très compréhensif. Il a vu que la solution était le travail en amont et l’implication des citoyens. SOS Félins c’est des citoyens qui s’occupent d’une problématique citoyenne,» met de l’avant la fondatrice «C’est aux gens de se responsabiliser. Si tu nourris, tu stérilises,» avance Mme Léger en précisant «Ce n’est pas pour moi que je le fais, c’est pour tout le monde. Il fallait quelqu’un qui mette la main à la pâte, qui monte le projet. Un petit boom et le projet prend vie! Des gens de partout viennent quand je fais les rencontres citoyennes. Ensuite ils vont parler à leurs élus. C’est long de faire bouger la machine! »

Germain Richer, le maire de Prévost ajoute : « Nous, on a mis l’accent une première année. On sait que c’est un projet qui est expérimental. Au bout d’un an, on va faire le bilan. J’ai eu des commentaires positifs des citoyens que j’ai rencontrés. Les gens sont satisfaits qu’une orientation soit donnée et des actions posées. Nous sommes en accord de travailler en amont. On a mis une somme d’argent qui appartient à la Ville, mais tout ce qu’on cherche c’est à créer c’est l’autonomie de l’organisme. »

Fondé en mars 2013 SOS Félins (Prévost) est un organisme sans but lucratif créé par des citoyens de Prévost.

SOS Félins 450 224 8888 poste 383.

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