Les circuits des Routes blanches vous permettent de skier d'un village à l'autre, sur les traces de Jackrabbit.

Vivre l’expérience des Routes blanches

Par Ève Ménard

Cet hiver, les amateurs de ski nordique peuvent skier d’un village à l’autre grâce aux circuits des Routes blanches, des itinéraires de quelques jours qui sillonnent les Laurentides.

Trois parcours s’offrent à vous : le circuit Est, de Val-David à Prévost (45 km); le circuit Ouest, entre Morin-Heights, Saint-Adolphe-d’Howard et Sainte-Agathe-des-Monts (45 km); et le circuit Nord, situé dans le secteur de Mont-Tremblant (32 km).

L’hiver dernier, des skieurs avaient testé les circuits avant que ceux-ci ne soient officiellement ouverts au public. Parmi eux, Daniel Bergeron et Dominique Hamel, respectivement président et ancienne responsable des communications chez Plein air Sainte-Adèle (PASA), ont complété le circuit Est. Ils nous racontent leur expérience.

Jour 1 : Val-David à Val-Morin

C’est la fin du mois de janvier. Daniel et Dominique font partie d’un groupe composé de huit personnes qui, pendant trois jours, skieront de Val-David à Prévost. Une neuvième personne s’est aussi jointe durant la deuxième journée du parcours. Dans le groupe on retrouve, entre autres, un journaliste pour le magazine Géo Plein Air, un guide international invité, un guide cinéaste et la guide officielle, Camille Carle. Le père de cette dernière est également parmi les participants.

Le groupe a pris l’autobus avec ses skis, en route vers Val-David.

Le point de rencontre pour la première journée : la microbrasserie Shawbridge à Prévost, vers 8 h 30. « Il faisait super froid, c’était comme la journée la plus froide de l’hiver », se souvient Dominique. « On est allés prendre un petit café en attendant les autres. » Une fois le groupe réuni, tout le monde embarque dans l’autobus, en route vers Val-David. « Nous sommes partis en autobus avec nos skis, comme dans le temps. Ce que les gens faisaient en train, nous on l’a fait en autobus. C’était vraiment cool », raconte Dominique.

Une fois débarqué de l’autobus, le groupe marche dans le village, pour ensuite arriver à la gare de Val-David. « On se réchauffe un peu avant de partir, et on part sur le P’tit Train du Nord pendant peut-être un kilomètre », raconte Daniel. Puis, les skieurs embarquent sur les sentiers de ski nordique. « Tout de suite, le froid tombe, parce qu’on commence à bouger, on s’active, le soleil sort. À un moment donné, on traverse un marécage. On est en plein soleil. On prend une pause dîner à cet endroit-là », explique Daniel.

Après le dîner, les skieurs rejoignent le sentier patrimonial Gillespie, en route vers le premier hébergement : le Far Hills situé à Val-Morin. « C’est un petit clin d’œil historique, parce que c’était l’un des plus vieux hôtels situé exactement dans un lieu de ski de fond », souligne Daniel à propos de l’hébergement. Après une première journée d’une dizaine de kilomètres de ski, le groupe se réunit dans le bâtiment principal du Far Hills pour souper. « Une belle première journée et une belle soirée », résume Daniel.

Les skieurs prennent une pause diner au soleil, durant la première journée de ski.

Jour 2 : Val-Morin à Sainte-Adèle

Le lendemain, les skieurs déjeunent, puis partent vers 9 h pour leur plus longue journée de ski du séjour. Ils parcourent une vingtaine de kilomètres. Au moins, la température est plus clémente et il fait beau. « On part du Far Hills et on embarque sur le sentier Mustafa. On fait une petite boucle et on rejoint le sentier Maple Leaf », détaille Daniel.

Les skieurs traversent le lac Léon.

Puis, le groupe traverse le lac Léon, un premier coup de cœur pour le président de PASA. « C’est un élément que j’aime beaucoup. On traverse un grand lac. Le paysage change, puisqu’on était dans la forêt jusqu’à présent. » Une fois la traversée complétée, les skieurs poursuivent leur route sur les sentiers patrimoniaux.

Au fil du parcours, la guide raconte d’ailleurs l’histoire des sentiers. « Pour quelqu’un qui ne connaît pas les sentiers, avoir un peu l’histoire de la Maple Leaf, la Oxford-Cambridge, la Létourneau, par exemple, c’est vraiment intéressant », souligne Dominique. « La guide est vraiment bonne. C’est une très bonne skieuse, elle connait bien les sentiers et elle était très attentive à nous », complète-t-elle.

La deuxième journée de ski se termine sur le P’tit Train du Nord, jusqu’à la gare de Mont-Rolland. Puis, de la gare, les skieurs marchent, leurs skis dans les mains, jusqu’au second hébergement : le Clos Rolland. « C’est vraiment charmant, un gros coup de cœur », affirme Daniel au sujet de l’auberge. « C’est hyper chaleureux, très beau et très bien conservé », dit-il. « La nourriture aussi, c’était vraiment digne d’un bon restaurant », ajoute Dominique.

Un bon souper au Clos Rolland.

Jour 3 : Sainte-Adèle à Prévost

Après un déjeuner « extraordinaire », le groupe entame sa dernière journée de ski. Les skieurs se rendent jusqu’au Sommet Olympia, où ils prennent une petite pause au chalet, le temps d’un chocolat chaud. Puis, ils complètent la montée, et descendent vers Prévost via la Réserve naturelle Alfred-Kelly. Le groupe est arrivé autour de 15 h à la microbrasserie Shawbridge. Le séjour se termine autour d’une bière et d’une bonne poutine.

Photo de groupe pour la dernière journée du séjour.

Daniel et Dominique ont l’habitude des tours guidés, puisqu’ils ont souvent fait des voyages de plein air et de vélo. Les Routes blanches, c’est de calibre international, selon eux. « On ne serait pas gênés de recevoir n’importe quel visiteur étranger », affirme Daniel. Ce dernier relève trois éléments qu’ils ont particulièrement appréciés de leur séjour : la qualité du parcours et des paysages, les hébergements et l’expérience gastronomique, et la compagnie des autres skieurs.

« C’est toujours le fun dans ces activités-là, parce que tu rencontres des gens de plein air, des gens qui sont heureux dehors. Il se crée une petite complicité entre les skieurs et le soir, autour d’une bière, tu te racontes des histoires », souligne Dominique à propos de l’ambiance de groupe. « Chaque fois, on ressort avec des nouveaux amis. »

L’expérience des Routes blanches varie d’un circuit à l’autre en ce qui a trait, entre autres, à l’hébergement, au déroulement du séjour et à l’itinéraire. Certains parcours peuvent être faits de manière guidée ou auto-guidée. Pour les informations détaillées, rendez-vous sur le site web des Routes blanches. 

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